Noël 2018 : la sélection de la rédaction

C’est la tradition : l’équipe de Café Gaming vous propose sa sélection des jeux importants, appréciés, recommandés de l’année écoulée. Cette édition est un peu particulière, puisqu’une grande personnalité du monde de la communication et des médias a accepté de la préfacer. On la remercie et on lui cède la parole tout de suite.

« Mes chers concitoyens,
En ces temps troublés par la division, la haine, la peur, la violence, il est temps de nous retrouver autour d’une valeur commune : le jeu vidéo. Ce secteur extrêmement porteur, et je tiens d’ailleurs à remercier Monsieur David Cage qui contribue à faire rayonner l’économie française à travers le monde, mérite toute notre attention.
Mais comment pouvons-vous tolérer qu’au sein même de notre pays, soient développés des titres tels que Streets of Rage 4 ? C’est dans une startup parisienne qu’est conçue « la rue de la rage », où notre jeunesse est incitée à se battre dans les rues, au milieu de carcasses de voiture enflammées. Cet appel à la violence est-il acceptable ? Je vous le dis les yeux dans les yeux : non, il n’est pas acceptable. Et sachez que des actions seront entreprises afin de cesser cette propagande nauséabonde.
Ce que je veux, c’est un rassemblement de joueurs. Pacifiques. Apaisés. Heureux. Vive la République, vive la France. »

Emmanuel M. (DRH)

La sélection de Shinkendo

Monster Hunter: World

L’année 2018 a été exceptionnelle niveau jeux vidéo. La sélection fut difficile mais je vais tâcher de parler des jeux que j’ai poncés et que je vous recommande chaudement. Ce fut difficile de mettre une hiérarchie dans tous les titres que j’ai adorés cette année mais la première place vient facilement à Monster Hunter: World.

Monster Hunter est une licence que j’apprécie depuis son tout premier épisode sur PS2 en 2004 et qui a vraiment révolutionné le style Action RPG. Une chasse aux monstres épique dans de grands environnements, différentes armes, différentes classes, et le côté farming qui va avec… J’ai accroché dès la première partie ! Je nourrissais de sacrées envies, des environnements encore plus grands, des monstres encore plus gros, des combats encore plus fous, la folie des grandeurs ! J’ai été calmé par Nintendo quand la firme s’est emparée de la licence pour nourrir ses consoles portables. Je ne suivais plus que de loin en espérant qu’un jour on ait un jeu sur des consoles de salon plus puissantes. Il a fallu attendre janvier 2018 mais j’ai enfin eu le jeu que je voulais depuis des années !

Monster Hunter World est un jeu de dingue, qui prend du temps mais qui se savoure même après avoir terminé la quête principale. Je ne vais pas plus rentrer dans les détails pour éviter de dévoiler quoi que ce soit mais son moteur de jeu est un des plus beaux et travaillés qui existent. Pas évident au premier coup d’œil, on aperçoit plus son potentiel avec une PS4 Pro ou une Xbox One X et encore plus sur la version PC surboostée… mais je pense sincèrement qu’avec une console plus puissante ce serait encore plus fou ! D’ailleurs pendant que je vous tiens, j’attends avec impatience le 5G avec un moteur encore plus optimisé ! Pendant que j’écris ces lignes, je suis en train de me farcir mon 50è Vaal Hazak tempéré ; rarement un jeu m’avait tant accroché, surtout de nos jours.

Même si le jeu bénéficie d’un suivi de Capcom qui n’hésite pas à faire des collaborations avec d’autres éditeurs, genre avec Square-Enix et le Béhémoth de Final Fantasy XV, on aurait pu avoir plus de monstres sympas, anciens et nouveaux. La durée de vie est certes infinie si vous voulez avoir toutes les armes et armures de chaque monstre mais ça tourne très vite en rond. Félicitons toutefois Capcom car Monster Hunter: World est devenu le jeu le plus vendu de toute l’histoire de l’éditeur et ça ce n’est
pas rien.

Mais aussi…

Sorti en même temps que mon meilleur jeu de l’année 2018, je le mets en 2è position parce que fatalement j’y ai passé moins de temps. Mais quel jeu la famille ! Je parle bien évidemment du meilleur jeu de combat Dragon Ball sorti de tous les temps : Dragon Ball FighterZ !

Développé par les équipes crackées d’Arc System Works, grands spécialistes du jeu de baston (Guilty Gear, BlazBlue entre autre), le studio a réussi à mêler beauté et nervosité pour une jouabilité 2D. Surtout, le jeu est très fidèle au manga, et bien sûr à la série animée. Simple au premier abord, le jeu est plus complexe grâce notamment aux nombreuses combinaisons d’équipes possibles, mais également grâce à ses mécaniques. Tout le monde y a forcément joué et la sélection naturelle a fait son travail ; beaucoup de joueurs ont abandonné après s’être mangé de nombreuses roustes en ligne. Mais qu’importe ? L’important c’est de prendre du plaisir quand on joue ! Petit bémol quand même pour la stratégie de Bandai Namco avec ses DLC assez onéreux et l’absence des musiques mythiques de la série.

Ces deux jeux ont fait mon année mais j’ai du rab pour plaire à tout le monde. J’ai commencé à les poncer et je pense objectivement que ces jeux doivent être faits à un moment dans sa vie de joueur.

BOIIIIIIIIIIIIIIII ! God of War évidemment, Kratos qui est de retour dans un contexte complètement différent. Nouvelle jouabilité, une vue en troisième personne et surtout un enfant à gérer ! Une aventure de longue haleine que je n’ai pas encore terminée mais que j’apprécie énormément. Plus que les graphismes, l’ambiance et ce besoin de protéger Atreus (ou de le balayer salement quand il fait de la merde) d’un environnement hostile m’ont beaucoup plu.

Même si j’y ai joué en version japonaise parce que je suis trop impatient d’incarner le dragon de Dojima, Yakuza 6 a débarqué en 2018 chez nous et quelle aventure encore une fois ! Le Yakuza Studio a trouvé le bon rythme pour les aventures de Kazuma Kiryu. Juste au cas où, je vous rappelle que c’est mieux que Shenmue et que vous en avez pour votre argent niveau contenu. Ca me fait très plaisir de savoir que la série est de plus en plus plébiscitée en Occident, et j’espère que de nombreux joueurs le prendront plus tard. Il vaut mieux avoir fait les anciens pour comprendre tous les tenants et aboutissants et surtout les relations entre les nombreux personnages.

J’ai également été impatient pour Taiko no Tatsujin: Drum Session! qui est sorti sur PS4 en octobre 2017 au Japon, mais qui a déboulé un an plus tard chez nous. Premier Taiko no Tatsujin sur consoles de salon en Occident, on ne peut qu’applaudir l’effort de Bandai Namco pour la localisation. C’est juste dommage qu’ils n’aient pas prévu le tatakon pour la PS4… Eh oui, chez nous, seule la version Switch dispose de l’accessoire bruyant. Autrement, vous pouvez jouer à la manette mais ça perd beaucoup de son intérêt. La playlist est variée même si on se plaindra toujours du manque de chansons et du contenu qui pourrait être plus complet. Jeu de rythme absolument dingue, c’est amusement garanti que ce soit au niveau des chansons mais également côté mini-jeux.

Le dernier bijou de l’ami Mizuguchi est Tetris Effect, une expérience Tetris très intense. Comment réussir à renouveler un jeu au gameplay rôdé ? Bah bizarrement, les skins, les musiques et l’enveloppe du jeu font que ce Tetris dégage un sacré cachet. Il ne plaira pas du tout à tout le monde, je pense notamment aux génies du jeu (grosses pensées à mon tonton James) mais en VR, j’arrive à y passer facilement une heure. Seul bémol à mes yeux : le manque de lisibilité par moment qui peut gâcher un mouvement et faire rouspéter.

Bonnes fêtes de fin d’année et vous m’en direz des nouvelles si vous recevez les jeux de ma sélection sous le sapin !

La sélection de Meligood

Sonic Mania Plus

Encore du Sonic Mania cette année ? Eh oui, mais du Sonic Mania Plus, qui a bénéficié d’une sortie physique contrairement à son prédécesseur. Il paraissait donc judicieux de faire un tour d’horizon de cette version améliorée, qui propose notamment un Mode bis à ne pas laisser de côté.

D’un point de vue vidéoludique, cette année 2018 aura été marquée de mon côté par la console Nintendo Switch, que je ne possédais pas auparavant. Beaucoup de jeux de qualité sont sur cette console, mais j’ai été de nouveau conquise par mes premières amours, en la cartouche d’un jeu Sonic.

J’ai toujours aimé l’univers des Sonic 2D et n’ai jamais réussi à accrocher aux Sonic 3D, traumatisée à jamais par Sonic 3D: Flickies’ Island, qui personnifie l’échec de SEGA en ce qui concerne le passage à la 3D. Ainsi, dans ce Sonic Mania Plus, le joueur peut découvrir des niveaux variés, accompagnés de très bonnes musiques, dans lesquels on prend plaisir à évoluer. Les chemins sont, comme pour tout Sonic digne de ce nom, nombreux et permettent de ne jamais se lasser lorsque l’on refait un niveau.

De plus, les stages bonus et le mode bis ajoutent une réelle difficulté. On éprouve un réel plaisir mêlé de fierté lorsque l’on récolte toutes les émeraudes, bien entendu, mais ce n’est pas aussi simple dans le mode bis… J’ai pu récolter les émeraudes en mode Mania avec les différents personnages proposés, mais je n’ai toujours pas réussi à atteindre la dernière émeraude du mode bis, qui est considérablement plus difficile à avoir !

Le mode Bis est donc un atout à ne pas négliger : on navigue avec tous les personnages proposés (Sonic, Tails, Knuckles, Mighty et Ray) dans les niveaux qui ont de nouvelles couleurs et parfois de nouvelles séquences. Les niveaux bonus ne sont alors plus constitués de sphères bleues à collecter, mais d’une table de flipper qui ravira les nostalgiques de Sonic Spinball. Ils permettront notamment de « regagner » l’utilisation des personnages morts.

Bref, si vous aimez les anciens jeux Sonic mais que vous avez besoin de la rapidité des jeux modernes, ne passez pas à côté de cet épisode.

Mais aussi…

Comme dit plus haut, ce sont surtout des jeux Switch qui ont retenu mon attention cette année, mais finalement assez peu d’entre eux sont sortis en 2018. Pour terminer, je me contenterai donc de citer deux jeux.

Le premier, c’est Octopath Traveler, sorti en juillet. Ce RPG captive par son histoire et la possibilité d’incarner les 8 personnages jouables, les compétences des uns complétant celles des autres. On peut également profiter d’une difficulté très justement dosée, ce qui est malheureusement trop rare dans les RPG. Ceux qui aiment fouiner pour trouver des passages secrets seront également comblés par ce jeu ! On peut bien évidemment lui reprocher certains clichés du JRPG, comme le fameux schéma village ou ville, donjon et boss, quel que soit le personnage que l’on incarne. Cependant, il reste dans son ensemble une véritable réussite.

Le deuxième jeu est Pokémon: Let’s Go, Pikachu/Évoli ! Parce que se remettre à un bon vieux Pokémon, ça fait toujours du bien. Ce jeu ravira autant les fans de Pokémon Jaune, dont il reprend le schéma, que ceux de Pokémon Go, puisque le système de capture est presque totalement identique au jeu mobile.

Bref, il y a de quoi faire en cette fin d’année. Bon(s) jeu(x) à vous !

La sélection de Maxime Lebled

Wandersong

Mon jeu de l’année 2018 est, sans le moindre soupçon d’hésitation, Wandersong. Il n’est pas le titre le plus peaufiné auquel j’ai joué cette année, ni le plus grand, mais c’est un jeu avec une âme, une personnalité débordante.

Dans Wandersong, vous incarnez un barde dont les rêves sont visités par la messagère de la déesse génitrice de l’univers. Le monde arrive à sa fin, et un héros (ou héroïne) doit être choisi·e. Mais ce n’est pas vous ! Ça ne vous empêche pas de vous lancer dans votre propre aventure, à travers sept chapitres qui vous font traverser la planète et rencontrer beaucoup de personnages hauts en couleur.

L’exploit, selon moi, est que l’écriture ne tombe pas un seul instant dans la niaiserie, dans la guimauve, dans l’excès de bons sentiments. Le contraste entre optimisme et apocalypse imminente, l’exploration de toutes les nuances présentes entre ces deux extrêmes, et tous les autres thèmes du jeu en général… l’écriture est maniée d’une main de maître.

Le jeu se présente comme un mélange de plate-formes et de puzzles, sans être vraiment ni l’un ni l’autre, puisque les mécanismes de jeu sont tordus et détournés très fréquemment. Il y a un tronc commun : la roue de chant. L’immense majorité des interactions passe par là. Je pourrais en décrire plusieurs, mais c’est mieux de les découvrir par soi-même. Et vous pouvez chanter pendant 99% du jeu, y compris pendant les cinématiques. Vous voulez accompagner la musique en arrière-plan, improviser dessus ? Allez-y !

On peut donc qualifier Wandersong de jeu musical avant tout ! Et sa bande-son est géniale.

D’ailleurs, il y a même un bouton pour danser qui est actif pendant tout le jeu. Il n’a aucun impact sur la manière de jouer et je crois bien qu’il est complètement inutile dans tous les puzzles. Il y a une beauté presque naïve dans toutes les interactions avec l’univers du jeu ; de la joie s’en dégage à chaque instant. Je sais que ça peut faire ultra cliché de dire ça mais on sent bien que c’est un jeu qui a été fait avec amour et enthousiasme durant tout le long de son développement.

Comme je l’avais sous-entendu dans mon premier paragraphe, le jeu est loin d’être parfait. Il y a des lacunes techniques, des problèmes de rythme, des interactions de temps en temps maladroites. Mais, d’une manière un peu bizarre, c’est ce qui renforce indirectement cette “authenticité”, la sincérité de l’écriture des personnages et du scénario. Et, personnellement, j’ai toujours préféré les jeux “7/10” qui tentent des choses nouvelles, qui ont leur propre identité unique qui resplendit, quitte à trébucher un peu, plutôt que les productions ultra-chiadées qui visent le “10/10” par dessus tout, et qui finissent par perdre leur parfum, leur âme, leur souffle.

Si vous aussi, vous êtes comme ça, et que vous avez aimé la série des MOTHER, et tout ce qui en a découlé (Undertale, OneShot, etc) je ne peux que vous recommander, avec la plus grande ferveur qui soit, de jouer à Wandersong dès que possible. Je ne crois pas qu’un jeu vidéo m’ait autant touché avant. C’est un baume au cœur antidépresseur qui devrait être remboursé par la sécu. Je ne sais pas si il fera autant mouche avec vous, mais je ne peux qu’espérer sincèrement que ça sera le cas. J’y pense quotidiennement depuis que je l’ai fini, et j’ai hâte de voir le prochain projet de Greg Lobanov et ses collègues.

Wandersong est disponible sur Nintendo Switch / Steam / itch.io.

La sélection de Yoann

God of War

Que le choix fut difficile ! Si j’ai opté pour God of War en jeu de l’année, sachez que ce n’est pas sans remords. Mais le triple A made in Santa Monica a, pour lui, des qualités qui me touchent tout particulièrement : une direction artistique d’une qualité rare servie par des graphismes d’une prouesse technique impressionnante ; une bande originale signée Bear McCreary qui oscille avec talent entre le grandiose, le touchant et l’atmosphérique ; une mise en scène maîtrisée et parfois même osée ; et un vrai propos sur le thème du deuil familial, porté par la relation entre Kratos et Atreus, finalement bien moins crétin qu’il n’y paraît au premier abord.

Plus encore, God of War parvient l’exploit rare de réinventer totalement une licence, sans pour autant la trahir. Si cette mouture 2018 abandonne ainsi la plupart des principes de gameplay de la série, ce n’est que pour mieux faire évoluer Kratos avec son temps. Là où une resucée de la formule arcade originale, trop éloignée des canons actuels, aurait nécessairement déçu, les développeurs de Santa Monica Studio prouvent leur capacité à reformuler les codes du jeu d’action. Il en résulte une subtile alchimie entre la lourdeur de notre spartiate de héros, et la nervosité extrême des affrontements — rendus possibles par la mobilité de la hache, le timing exigeant des esquives, et la gestion des ordres à Atreus. Heureusement, toute la richesse de ce gameplay ne s’offre que progressivement, grâce à un arbre de compétences bien foutu.

Par quel mystérieux rite vaudou Sony est-il parvenu à accomplir un tel tour de force ? Je n’en suis pas tout à fait sûr, mais c’est ce quasi sans-faute qui m’a convaincu de finalement lui décerner ma mention de jeu de l’année face à une concurrence plutôt rude. « Quasi » sans-faute, car il faudra bien lui reconnaître quelques faiblesses : par exemple le manque de variété des ennemis, partiellement compensée par du swap color peu subtil ainsi que de nouveaux patterns et placements dans les modes de difficulté plus élevés. Plus grave, le jeu souffre de problèmes de rythme, manifestement dûs à une volonté d’étirer sa durée de vie, notamment en milieu de partie. Un défaut qui semble se propager dans le milieu des jeux à gros budget, ce qui m’offre une transition toute trouvée vers le reste de la sélection.

Mais aussi…

Red Dead Redemption 2. Quel dommage ! Il s’en est vraiment fallu de peu pour que le mastodonte de Rockstar Games ne décroche la timbale. Pourtant, tout y est, et même un peu plus : l’univers gigantesque et généreux, fourmillant de vie animale, les dialogues ciselés, les paysages que l’on contemplera à toute heure du jour et de la nuit juste pour le plaisir. N’étant pas un grand fan du premier volet, j’ai également apprécié les efforts des auteurs pour proposer un récit qui donne moins dans la recopie tarantinesque des codes du western spaghetti, et plus dans une sorte d’hommage maîtrisé… qui ne se gêne pas pour aller à contre-pied des attentes, quand il l’estime nécessaire. Certains choix scénaristiques sont, il faut le dire, culottés.

Pourtant, RDR2 écope de défauts multiples : il souffre de graves problèmes de rythme… c’est un comble pour Rockstar, habituellement doué en la matière. Ce sont en particulier l’introduction et l’épilogue durant lesquels vous trouverez peut-être le temps long. Je ne suis pas loin de penser que ce sont ces passages, par ailleurs peu représentatifs sur le temps de jeu global, qui ont poussé certains testeurs à clamer à tort que RDR2 était « contemplatif » (pour les plus diplomates), voire totalement « chiant » (pour les autres).

Et, il faut bien l’admettre, s’il perfectionne beaucoup d’aspects de la formule Rockstar, RDR2 n’apporte pas grand-chose de neuf. Parfois prévisible, souvent plombé par des mécanismes datés, il marque la fin d’un cycle et semble en être parfaitement conscient, jusque dans ses choix narratifs. C’est désormais avec appréhension qu’on attendra de voir comment le studio ambitionne de se renouveler avec ses prochaines titres.

Enfin, et en vrac, citons :

Forza Horizon 4 : comme tous les deux ans, le spin-off crétin et décomplexé de Forza Motorsport revient. Cette fois-ci, traînez vos caisses hors de prix sur les routes brumeuses du pays de Galles, d’Écosse et d’Angleterre. Avec un système de challenges en ligne offrant une durée de vie proche de l’infini, une alternance des 4 saisons qui fait plaisir, et un hommage appuyé aux jeux de bagnole à travers les âges (Outrun, SEGA Rally, Daytona USA, Crazy Taxi, Project Gotham Racing, Ridge Racer…), FH4 n’est pas encore le volet de trop — malgré sa politique toujours aussi abusée en ce qui concerne les DLCs et autres contenus premium.

Tetris Effect : Mizuguchi nous prouve à nouveau qu’il est possible de faire de belles choses avec la VR. Les vilains casus qui puent, dont je suis, se pâmeront devant la somptueuse DA du jeu, sonores et visuels inclus. Les plus chevronnés seront ravis de constater la présence d’options désactivant les effets visuels pour les puristes, et s’échineront à maîtriser le mode Master, pensé comme la continuité directe de la série des Tetris: The Grand Master. Le meilleur des deux mondes !

Yakuza 6: The Song of Life : volet présenté comme la conclusion de l’histoire de Kazuma Kiryu, le yakuza jamais-vraiment-sorti-de-sa-retraite. Moins déjanté et moins fourre-tout que ses prédécesseurs, ce Yakuza ambiance « fin de règne » abandonne une partie de la variété d’un Yakuza 4 pour se concentrer sur son histoire — qui n’échappe pas à certains poncifs, mais qui a le bon goût de ne jamais céder à la facilité.

Sur Nintendo Switch enfin, année creuse après un 2017 grandiose. Super Smash Bros. Ultimate, Mario Tennis Aces et Pokémon: Let’s Go Pikachu/Évoli sont des valeurs sûres, efficaces même si dénuées de toute audace. Et côté fun en multi, mention honorable à The Jackbox Party Pack 5 qui propose parmi les tous meilleurs jeux de la série.

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