Virtua Tennis 4

La série des Vir­tua Ten­nis, vieille de onze ans, revient sur le devant de la scène avec un qua­trième épi­sode pro­met­tant quel­ques nou­veau­tés mais res­pec­tant tou­jours le même cahier des char­ges que l’on attend : prise en main ins­tan­ta­née, fun et délire. Un jeu d’arcade quoi !

L’annonce de ce Power Smash 4, de son nom ori­gi­nal, lors de la Games­com 2010 avait sur­pris tout le monde étant donné qu’il avait été exclu­si­ve­ment dévoilé par Sony sur son stand, exploi­tant le PlayS­ta­tion Move et l’affi­chage 3D. Bien sûr, on se dou­tait déjà que les autres machi­nes n’allaient pas être pri­vées de ce jeu mais SEGA a mis long­temps à l’offi­cia­li­ser.

Lors d’un évé­ne­ment orga­nisé la semaine der­nière par SEGA, nous avons eu la chance de met­tre la main sur Vir­tua Ten­nis 4 dans tou­tes ses ver­sions, PlayS­ta­tion 3, Wii et Xbox 360. La pré­sen­ta­tion du jeu a été réa­li­sée par une guest de taille : Mie Kuma­gai qui n’est autre que la pro­duc­trice ori­gi­nelle de la série. Qua­tre ans après Vir­tua Ten­nis 3, sa suite directe a été peau­fi­née par le stu­dio AM3. On sent tout de suite une amé­lio­ra­tion du moteur gra­phi­que (quel que soit le sup­port), la modé­li­sa­tion des joueurs ainsi que leurs ges­tes sont con­vain­cants et on les recon­naît tous sans peine. Les dif­fé­rents ter­rains et les décors gagnent aussi en détails. Au niveau des ten­nis­men, on retrouve donc les cham­pions actuels : Nadal, Fede­rer, Mur­ray, Djo­ko­vic, Rod­dick, Mon­fils, Del Potro, Haas, Gon­za­lez, Seppi, Kohl­schrei­ber. Les ten­nis­wo­men ne sont pas oubliées mais moins nom­breu­ses : Williams (Venus), Woz­nia­cki, Iva­no­vic, Chak­ve­tadze, Sha­ra­pova, Kuz­net­sova, Rob­son (soit quand même trois rus­ses sur sept). D’autres ten­nis­men légen­dai­res seront à déblo­quer au fil des par­ties. Les pro­fils sont variés afin de ne pas tou­jours avoir le même type de jeu sur­tout que dans cette ité­ra­tion, cela a son impor­tance grâce à un ajout dans le game­play, le Match Momen­tum.

Vir­tua Ten­nis 4 n’est pas qua­li­fié de jeu d’arcade pour rien. Le Match Momen­tum appa­raît comme le “super coup” d’un joueur. Lors d’une par­tie, vous voyez en haut de l’écran, une jauge vio­lette avec une appel­la­tion qui dési­gne en fait le style du joueur. Elle se rem­plit au fur et à mesure que vous adop­tez votre jeu con­for­mé­ment au style ini­tial. Exem­ple tout bête : on prend un joueur avec un revers puis­sant, pour rem­plir la jauge, il fau­dra effec­tuer des revers puis­sants. En con­tre­par­tie, l’adver­saire doit évi­ter de vous met­tre des bal­les sur ce revers, de façon à ne pas vous lais­ser rem­plir cette jauge. Lorsqu’elle est pleine, vous pou­vez déclen­cher un super coup qui se tar­gue d’une petite séquence ani­mée avec un ralenti et un zoom. Les matchs devien­nent spec­ta­cu­lai­res mais en revan­che, ça casse le rythme du jeu. Atten­tion tou­te­fois, ces coups ne sont pas des points gagnants à 100%, ils peu­vent être ren­voyés -cer­tes dif­fi­ci­le­ment- ou con­trés par un autre Match Momen­tum. Les lifts, les sli­ces et les lobs sont tou­jours de la par­tie, tous assi­gnés à un uni­que bou­ton. Les habi­tués et les nou­veaux venus ne seront pas dérou­tés par ce game­play hau­te­ment acces­si­ble.

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Au niveau des autres nou­veau­tés, Kuma­gai-san a lon­gue­ment insisté sur la refonte du mode World Tour. Le mode car­rière qui sera le nerf de la guerre en solo a entiè­re­ment été revu de façon à ce qu’il soit beau­coup moins linéaire. Tout part de la créa­tion de son ava­tar, phy­si­que mais aussi style. Le but d’un mode car­rière est de par­ti­ci­per aux dif­fé­rents tour­nois d’une sai­son et de rem­por­ter le grand che­lem de cha­que sai­son bien entendu. L’inter­face de ce mode s’appa­rente à un jeu de pla­teau ; on bouge son per­son­nage sui­vant le nom­bre qu’on a choisi. Cha­que case dis­pose de divers évé­ne­ments avec en prime des cases bonus et malus. Il y a même un sys­tème de répu­ta­tion à maî­tri­ser pour pro­gres­ser plus vite, avoir plus de spon­sors (tour­ner des spots publi­ci­tai­res, par­ti­ci­per à des séan­ces de dédi­cace, Foot­ball Mana­ger est passé par là !) Les minis-jeux sont tou­jours pré­sents et à l’écoute de la pro­duc­trice, les déve­lop­peurs les ont repen­sés afin qu’ils soient pour la plu­part iné­dits. J’en ai essayé quel­ques-uns et effec­ti­ve­ment je les ai trou­vés bien mar­rants. Notons tou­te­fois que cer­tains sont des anciens remis à jour, donc pas entiè­re­ment nou­veaux.

Le mode online a quant à lui été com­plè­te­ment revu (sur­tout avec le triste Vir­tua Ten­nis 2009). Kuma­gai a pré­cisé que le bug hor­ri­ble des bal­les fan­tô­mes dû au lag a dis­paru mais aussi que les temps d’attente seront plus agréa­bles. Comme dans une salle d’arcade, on pourra dis­pu­ter une par­tie con­tre l’IA en atten­dant qu’un adver­saire dai­gne se mon­trer.

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Vir­tua Ten­nis 4 veut jouer sur tou­tes les sur­fa­ces en pro­po­sant tous les sys­tè­mes de recon­nais­sance de mou­ve­ment sui­vant la con­sole. La ver­sion Xbox 360 peut se jouer à la manette mais éga­le­ment au Kinect. Le petit test que j’ai effec­tué ne m’a pas du tout con­vaincu donc je pense ne pas trop pren­dre de ris­que en con­seillant le pad. La ver­sion Wii ne tourne pas en HD mais l’esthé­ti­que reste agréa­ble. Com­pa­ti­ble Wii Motion Plus mais bizar­re­ment pas pad game­cube ou con­tro­leur clas­si­que, on peut éga­le­ment y jouer en tenant la Wii­mote à l’hori­zon­tal. Sen­sa­tions bizarre là aussi. La ver­sion PlayS­ta­tion 3 tire son épin­gle du jeu grâce au Move qui apporte une dimen­sion sup­plé­men­taire. Déjà vu pen­dant le Paris Games Week 2010, Vir­tua Ten­nis 4 joua­ble au Move et en 3D est une expé­rience bien dif­fé­rente du sim­ple jeu au pad. Le jeu passe inté­gra­le­ment en vue sub­jec­tive pour plus d’immer­sion. Le joueur est dirigé auto­ma­ti­que­ment, on ne s’occupe que de taper dans la balle. La pré­ci­sion est bien plus impor­tante qu’avec une Wii­mote mais ça fati­gue tout autant. Avec un peu de mal, j’ai pu réa­li­ser une mon­tée au filet (il faut avan­cer vers l’écran) et là un petit effet de vitesse vient mon­trer la bonne exé­cu­tion du mou­ve­ment. Par con­tre je n’ai pas encore bien saisi tout ce qui est amorti mais les revers, coups droits et effets dans la balle sor­tent natu­rel­le­ment. Quel­ques régla­ges sont à effec­tuer ça et là mais le PlayS­ta­tion Move gagne le match face aux autres ins­tru­ments de détec­tion des autres machi­nes.

Vir­tua Ten­nis nous revient donc dans une qua­trième ité­ra­tion plus con­vain­cante que jamais. Les nou­veau­tés n’ont jamais été aussi nom­breu­ses et frap­pan­tes, le con­tenu solo est solide, le pro­lon­ge­ment de l’expé­rience de jeu en réseau apporte une autre base solide et même s’il est con­fronté à un Top Spin 4 plu­tôt typé simu­la­tion, le côté fun, rapide à pren­dre en main, tota­le­ment arcade de Vir­tua Ten­nis 4 devrait plaire aux nou­veaux venus. Je ne parle même pas des habi­tués comme mon ami Hate­nak qui pren­dront leur pied sans crainte. Sans date pré­cise, le jeu est prévu pour avant Roland-Gar­ros. Tablons sur un début mai.

Kendo

#1jour1baston je déchire toute forme de vie à Saturn Bomberman. Team rétro, MO5.COM.

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