Ratchet & Clank : A crack in time

jaquette.jpg Le tout dernier né des studios d’Insomniac Games est aussi le dernier de la trilogie Ratchet & Clank sur PlayStation 3. Il est temps de clore les aventures du dernier Lombax et de son acolyte robotique.

  • Éditeur : Sony Computer Entertainment Europe
  • Développeur : Insomniac Games
  • Genre : Action/Plates-formes
  • Plate-forme : PlayStation 3
  • Sortie : 4 novembre 2009
  • Classification : 7+

Une bande d’insomniaques…

Insomniac Games est un studio de développement basé aux Etats-Unis, et s’ils ne vous disent rien, c’est que vous n’avez jamais joué à la PlayStation première du nom. C’est grâce à eux qu’on a pu avoir Spyro the Dragon, qu’ils ont porté en trois épisodes jusqu’en 2000 avant de faire autre chose. Et cette autre chose est en fait une toute nouvelle licence, Ratchet & Clank. Les développeurs sont restés dans le genre qu’ils maitrisaient le plus, la plate-forme/action. La série a débuté sur la PlayStation 2 et n’a cessé de s’améliorer avec le temps et les nombreux épisodes sur consoles de salon mais aussi sur PSP.

En plus de ça, ils ont réalisé les deux Resistance, toujours sur PlayStation 3, et actuellement ils ne dorment vraiment plus car ils planchent sur God of War 3, en assistant Santa Monica Studios (même Naughty Dog y est mêlé). Ils ont l’habitude, ils avaient fait de même pour Guerilla Games avec Killzone 2. Autant dire que si on fait appel à ce genre de studio, c’est pour leur compétence de maîtrise du hardware de la PS3.

Ratchet & XJ0461

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Le Dr. Nefarious est de retour et cette fois-ci plus déterminé que jamais pour parvenir à ses fins. Il réussit à enlever notre ami Clank pour essayer de rentrer dans la chambre d’Orvus. Mais qui est cet Orvus ? C’est un génie zoni qui a réalisé la Grande Horloge, système qui sert à préserver le temps et qui ne doit en aucun cas être utilisé pour le remonter, sous peine de déchirer le tissu même de l’existence. Or, cette chambre d’Orvus n’est pénétrable que par une seule entité, en l’occurrence il s’agit de Clank. Lorsque le Dr. Nefarious révèle son véritable dessein, les zonis s’y opposent farouchement et malheureusement se font trahir et subissent un véritable génocide causé par le brouilleur de cervelle hypersonique. Cet appareil déclenche également une coupure de courant qui permet à Clank de s’échapper et c’est aidé de Sigmund le gardien que l’on va tenter de rejoindre la chambre d’Orvus.

Pour une fois, le jeu propose deux aventures bien distinctes car nos deux amis sont séparés. Ratchet va tout faire pour récupérer son ami et de surprise en surprise, on apprendra énormément de chose sur le passé des Lombax mais également sur Clank qui n’est pas un robot aussi anodin qu’on ne le croit.

Clank, le robot qui maitrise le temps

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Le gros de l’aventure du petit robot se déroule dans la Grande Horloge. Accompagné par Sigmund qui lui apprendra tout ce qu’il y a à savoir, les petits pas de Clank se font par le biais de différents tutoriels que l’on réalise avec Orvus, effectués dans des stations mnémoniques qui sont en fait des machines permettant au petit robot de visiter son subconscient. Clank va pouvoir manier le temps comme bon lui semble, grâce notamment à un chronosceptre lui permettant de balayer ses ennemis mais aussi de renvoyer les projectiles. Il peut aussi envoyer des boules temporelles pour ralentir le temps. Ca reste classique mais là où réside l’intérêt des phases de Clank est tout autre. Il peut utiliser des petites zones exploitant le temps, appelées les chrono plates-formes. Ces phases recherchées sont le côté énigme du jeu. Grâce à une utilisation bien pensée du temps, on peut dupliquer Clank et s’enregistrer de façon à ce que le clone reproduise fidèlement la séquence, dans le but de passer des zones d’interrupteurs. Les premières se font tout naturellement, par contre par la suite ça se corse et on doit gérer trois clones en même temps. La complexité de certaines énigmes chrono plates-formes en calmeront plus d’un. Clank n’a pas de boss à affronter à proprement parler. Il a juste des séries d’énigmes à résoudre, des failles spatio-temporelles à réparer et son but ultime est d’atteindre la chambre d’Orvus, guidé par Sigmund. Quelques ennemis ça et là mais rien de bien méchant. Finalement, les phases de Clank sont essentiellement de la plate-forme et de la réflexion. Mais que fait son acolyte ?

Ratchet, le dernier des Lombax… oopa

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Notre Lombax mécanicien se doit de récupérer son ami Clank avant que le Dr. Nefarious et ses acolytes ne mettent la main sur son secret bien gardé. Il rencontre des personnages qui l’accompagneront au fil de l’aventure dont un qui m’a directement fait penser à une adaptation de Kratos (juste au niveau esthétique). Je vous laisserai découvrir pourquoi. L’arsenal de cet épisode ne change pas vraiment, le gameplay également. Comme toujours, surarmé et toujours équipé de sa Super Clé 3000, le lombax peut tirer, frapper, sauter et exécuter d’autres manœuvres bien spécifiques. Les armes, toujours aussi variées, ne vous seront pas inconnues si vous avez déjà joué aux opus précédents. Grâce aux boulons qui font office de monnaie, on peut les acheter dans les différentes boutiques de Grumin.net. A la manière d’un RPG, plus on utilise l’arme et plus elle monte en expérience ; ce qui fait que ses spécs augmentent également (précision, munitions, cadence de tir, puissance etc…). Idem pour la barre de vie de Ratchet qui augmente au fil du temps. Mais comme toujours, le trop grand nombre d’armes fait qu’on ne les utilise pas toutes, ou seulement quand les armes privilégiées n’ont plus de munitions –et encore pour arriver à cet état critique, faut vraiment ne pas savoir viser. En effet, des caisses de munitions sont présentes un peu partout dans les niveaux et on est rarement à cours. Ensuite, pour trois armes dites « Constructo », des améliorations sont récupérables au travers du jeu pour les customiser et les adapter au gré des situations. Ces customisations en valent largement la chandelle et avec le bon mix, on obtient des armes terriblement efficaces. Il est toutefois dommageable que les armes s’obtiennent beaucoup trop rapidement et on est rapidement bien muni face aux ennemis pas forcément très résistants.

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Personnellement, j’ai adoré une arme vraiment marrante, M. Zurkon. Monsieur Zurkon est un petit humanoïde qui vous accompagne dès qu’il est activé et qui se met à détruire de manière autonome tout ce qui pourrait vous nuire. Faut l’écouter parler parce qu’il débite vraiment des phrases énormes à base de « Mr Zurkon a envie de tuer » ; « pourquoi M. Zurkon ne peut-il pas te tuer ? » et bien sûr ses chants de guerre complètement crax. Pour l’anecdote, je l’ai tellement utilisé qu’il fut rapidement au niveau maximum, un véritable compagnon de guerre. Bon il n’arrive pas au niveau du T.E.L.T. V (littéralement T’Eclates La Tronche Cinquième du nom) mais là c’est vraiment l’arme de destruction massive la plus puissante de l’univers, c’est assez incomparable. Je vous laisse découvrir ce bijou pendant le jeu mais pour cela… va falloir récupérer les plans de fabrication disséminés un peu partout.

Super Ratchet Galaxy is back

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Les aventures de Ratchet le poussent à explorer différents systèmes et de visiter des planètes ainsi que leurs satellites. Pour cela, il bénéficie de son vaisseau Aphélion, amélioré pour l’occasion par les zonis. Le vaisseau peut et doit monter en puissance pour ne pas stopper l’aventure. Grâce aux zonis collectés, le vaisseau peut être amélioré avec de nouveaux missiles ou de nouvelles fonctionnalités comme aller plus vite ou renvoyer des missiles. Au premier abord les phases spatiales sont assez déroutantes car les commandes de pilotage du vaisseau demandent un petit temps d’adaptation. Mais on s’y fait vite et ensuite c’est vraiment sympathique. Sur chaque planète visitée, des objectifs bien précis sont à viser mais il y a aussi des quêtes annexes à réussir pour recevoir les bonus comme les armes constructo, des zonis, des boulons d’or ou encore des plans du T.E.L.T. V. Les petites lunes à proximité de grosses planètes sont rapides à clore mais proposent une certaine difficulté. De la plate-forme pure avec tout ce qui résulte d’une planète, gravitation etc, comme dans les précédents opus, ce qui a à mon avis bien plu à Miyamoto pour son Super Mario Galaxy dont il s’est largement inspiré mais chut !

Pour les grosses planètes majeures, les décors sont très réussis. On se fait plaisir à parcourir les multiples environnements. Au niveau de la variété, il n’y a rien à craindre, les développeurs sont habitués depuis le temps et jamais on n’a l’impression de se refaire le même monde, tout simplement terrible. Les couleurs, l’ambiance, tout est fait pour qu’on en prenne plein les mirettes. Et les cinématiques sont d’excellentes qualités, on pourrait presque croire que c’est du Pixar. L’humour utilisé joue également beaucoup pour qu’on arrive à cette comparaison avec de nombreux gags et situations loufoques grâce notamment au Capitaine Qwark mais aussi au Dr. Nefarious.

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Durant les deux phases parallèles, un détail m’a intrigué : le son. De façon évidente, il est omniprésent sauf qu’il ne se fait pas du tout remarquer. Pour l’anecdote, aucun thème ne m’est vraiment resté en tête. Seuls les jingles d’amélioration d’armes et les conneries débitées par M. Zurkon me sont remémorables. Les effets sonores collent sans souci et le doublage français est d’excellente facture même si le doubleur de Ratchet a changé. Néanmoins, elles se ressemblent tellement qu’on ne distingue pas le changement si on n’y est pas habitué.

La durée de vie est plutôt longue à cause des différents items à récupérer, les Zonis, les boulons d’or, les objets Constructo mais aussi les plans du T.E.L.T. V. Comptez pour une quinzaine d’heures en difficile. Le replay value est intéressant une fois le T.E.L.T. V obtenu, on se régale d’avoir une arme aussi meurtrière dans les pattes. Je l’ai fini ensuite en 3h17 :p. Monstrueuse cette ADM n’est-ce pas ? Le jeu est destiné à un grand public, le choix de la difficulté influence juste l’importance des dégâts apportés par les ennemis et accroît aussi leur résistance.

Les seules critiques négatives que je pourrai énoncer peuvent également passer du côté positif. Lorsqu’on joue à ce troisième opus sur PlayStation 3, on se dit que les développeurs ne se sont finalement pas foulés car le moteur de jeu utilisé est le même depuis quelques années. Ok, il est superbe mais est-ce une raison pour se reposer sur ses lauriers ? De plus, le jeu a globalement le même squelette (et j’insiste encore, ça peut être une qualité comme un défaut) ; on défonce des ennemis, on casse des caisses, on ramasse. Salle suivante. Je simplifie à l’extrême volontairement mais c’est ce que j’ai ressenti. Mais finalement j’ai pris énormément de plaisir hein.

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Docteur Clank et Mister Ratchet : a crack in CRAX

Le dernier-né de la saga de Ratchet & Clank est un excellent jeu de plates-formes. Les développeurs d’Insomniac Games nous ont servi un jeu plein d’entrain et bien travaillé malgré le peu de nouveauté en matière de graphismes et de gameplay. Jouant sur un humour délirant grâce à des protagonistes guignols, le jeu propose une expérience riche et divertissante. La variété des environnements visités, la diversité des galaxies, planètes et lunes visitées, fait que Ratchet & Clank : A Crack in Time est un must have si vous appréciez les jeux d’action/plates-formes. L’ingéniosité des phases de Clank m’a sidéré et j’ai trouvé le concept vraiment bien adapté (même si déjà connu dans d’anciens jeux auparavant). Il est cependant dommage qu’on a trop l’impression de voir un vulgaire add-on tant le gameplay et les graphismes ont peu évolué. Cependant, ça reste une base sûre donc je peux comprendre cela. Peut-être une suite dans quelques années ? Le temps nous dira ce qu’il adviendra du dernier des Lombax et de son acolyte XJ0461.

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Kendo

#1jour1baston je déchire toute forme de vie à Saturn Bomberman. Team rétro, MO5.COM.

3 thoughts to “Ratchet & Clank : A crack in time”

  1. Moi c’est clair, je me le prends direct. Si je veux une PS3 c’est surtout pour des jeux comme Ratchet & Clank qu’on ne retrouve nul part ailleurs. Mais je prendais surement son prédécesseur en platinum. 🙂

    Personellement, je veux surtout un Jak & Dexter du feu de Dieu. Les Jak & Dexter, des jeux parfaits, le premier est un mythe pour moi.

  2. Je vous avouerai que de mon côté également je raffole de ce genre de jeu, lee Crash Bandicoot Style. Donc Jak & Dexter ainsi que Ratchet & Clank font partie de mes licences favorites en matière de jeux de plates-formes.

    Ils défoncent tout ! Et le dernier Ratchet & Clank m’a vraiment beaucoup plu !

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