Aliens VS Predator

Les féroces Aliens contre les redoutables Predators et au milieu de ce combat de titan, les humains qui doivent survivre… Si vous aimez la boucherie, lisez la préview qui s’ensuit. Voici un petit aperçu du solo mais aussi du multijoueurs tant attendu.

Article collaboratif écrit par Kendo (section principale, mode solo) et yoann007 (mode multijoueur, conclusion)

En terrain connu

La nouvelle adaptation vidéoludique de cette ancienne franchise n’a pas été confiée à des inconnus. Les studios anglais de Rebellion ont l’habitude et connaissent cette licence sur le bout des doigts étant donné que ce sont eux-mêmes il y a plus de quinze ans qui ont réalisé la première adaptation, c’était sur Jaguar ! Avec la puissance des machines actuelles on s’attend donc à de grandes choses et des frissons comme jamais.

Le Predator, God Tier, l’Alien, Top tier, l’être humain… low tier

Un FPS, trois races, trois scénarios, trois difficultés différentes, trois gameplays différents, trois sensations différentes, etc…

Le Yautja, parfait chasseur galactique, pourchasse sans relâche un but précis, montrer qu’il est le meilleur chasseur de l’univers. De ce fait, le peuple Prédator trouve ça normal d’élever des aliens comme si c’étaient de vulgaires moutons et ensuite de les faire passer à l’abattoir. Ses trophées préférés sont l’alien et l’être humain entraîné, style les Marines. Le gameplay du Prédator est bien construit autour de sa faculté à se rendre invisible aux yeux des ennemis –humains seulement car l’Alien s’en fout complètement de voir, il sent. Au biais d’une simple pression sur un bouton, on peut activer ou non le camouflage. Dans les précédents jeux, cette capacité puisait de l’énergie dans une barre spécifique, cette fois-ci il n’en était rien, c’était à volonté. Dans la démo testée, le chasseur disposait de ses lames acérées, de mines de proximité et également de son célèbre canon à visée laser en trois points rouges oppressants. Le choix des armes se fait avec la croix numérique et on note que d’autres armes seront de la partie également. Mis à part ses lames, toutes ses autres armes consomment de l’énergie, matérialisée à l’écran sous la forme d’une jauge rouge située à gauche de l’écran. A la droite se trouve une autre jauge, la barre de vie. Ensuite, il dispose de plusieurs visions, la normale (pour ne pas flipper), la vision thermique pour décerner toute source de chaleur donc potentiellement tout humain et autres machines humaines et la vision xénomorphe qui permet de voir les phéromones et autres substances chimiques émises par les Aliens en jaune vif. Et je peux déjà vous dire que cette vision est de loin la plus stressante. On peut également zoomer à l’aide d’une pression sur le stick droit, jusqu’à trois fois.

Petits, petits, petits...

Passons maintenant aux mouvements du Prédator. L’humanoïde peut courir très très vite mais aussi grande nouveauté, exécuter de grands bonds vers des zones plutôt difficiles d’accès. En lockant tout simplement une zone, un petit curseur rouge apparaît, s’il est surmonté d’un tunnel, c’est que le Prédator peut s’y poser ; il suffit alors d’actionner le bouton saut et le chasseur exécute un bond précis au millimètre près. La furtivité, la rapidité et l’efficacité sont de mises quand on joue avec le Prédator. Les humains sont souvent en groupe donc le but sera de les éliminer le plus discrètement possible sans foncer dans le tas car c’est la mort assurée, il n’est pas immortel le bougre. Toutefois, ses armes sont suffisamment sophistiquées pour triompher assez facilement. Le surnombre peut parfois réserver des surprises : grâce à la copie vocale, le Prédator peut imiter la voix d’un marines en difficulté et attirer un coéquipier pour lui tendre un pur guet-apens. Cela se fait tout simplement en visant une cible puis une croix apparaîtra et il suffira de la placer là où on veut que le marine aille et hop c’est boucherie assurée. Et là on touche à un point fort du jeu, les mises à mort. Avec le Prédator, on peut chopper n’importe quel ennemi pour lui asséner une mort douloureuse et violente. Suivant la position initiale les finish moves suivent. Plantage douloureux de lames dans le dos ou tout simplement dans la gorge histoire d’arracher la tête et puis ma préférée (et celles du public également), l’arrachage de tête par torsion de la jugulaire et caresse de la colonne vertébrale (non ce n’est pas son nom officiel mais c’est tellement stylé et sadique comme finish move !). Bien sûr, on nous assure un nombre assez conséquent de mises à mort, on jugera une fois le jeu complet disponible. Attention toutefois, à chaque fois que l’on choppe un ennemi, le camouflage se désactive et vous rend à portée de toute réplique de l’IA. Ensuite si l’on est touché, on peut se servir d’une autre caractéristique spécifique de l’humanoïde, se soigner. En appuyant sur une simple touche, le Prédator peut regagner des points de vie en sacrifiant sa jauge d’énergie. A utiliser donc avec parcimonie.

Face aux Aliens, on peut rapidement se révéler subjugué par leur affluence, attaquant rarement seuls. Camouflés ou pas, ils foncent sur vous à une vitesse assez affolante et leur capacité à courir sur les murs et aux plafonds en a fait frissonner plus d’un. Cependant, ils ne possèdent pas d’attaque de longue distance donc quoiqu’il arrive, ils privilégieront le corps à corps. Et c’est là que tout se complique car le sang de l’Alien est ultra corrosif et entrainera des dégâts au joueur s’il décide de le découper à mains nues. L’effet de l’acide sur l’écran est bien foutu, renforçant la crédibilité générale. Pas question de les amadouer ou les attirer quelque part, les xénomorphes traquent tous les ennemis sans relâche, Prédators et Marines. Contre eux également, plusieurs finishs seront disponibles. La partie Prédator se déroulait dans une jungle tropicale luxuriante au premier abord, mais on passait rapidement dans une zone hostile remplie d’Aliens pour finalement s’infiltrer dans une base Marines. Au niveau de la réalisation, le jeu était correct, les expressions faciales étaient bien réalisées, surtout celles des Marines juste avant leur mise à mort – quel sadisme.

Le stress des Marines

La campagne Marines commençait dans un vaisseau spatial, très lugubre et a priori ayant subi des dégâts. Pour cause, il était infesté de xénomorphes. Contrairement au Prédator où l’on se sent relativement en sécurité, faire bouger les Marines est ultra stressant. Et pour cause, la visibilité est plutôt réduite dans des couloirs exigus et sombres. Le soldat Marines dispose de plusieurs armes, un pistolet à poing, une arme de gros calibre et enfin une attaque de mêlée au cas où, et pour se dégager d’une choppe ennemie. Chaque arme dispose d’un tir principal et d’une fonction secondaire. Le soldat Marines dispose aussi du célèbre radar qui permet d’associer les points blancs à des ennemis, c’est l’atout du mal du Marines. Tellement stressant comme radar que si jamais il y a une option de désactivation, je le ferai sans attendre ! On dispose également d’une lampe torche activable à tout moment et également de fumigènes éclairants. Les développeurs se sont concentrés sur l’ambiance générale afin de nous faire flipper un maximum. Les effets de lumière très recherchés sont le fruit du moteur maison, développé spécialement pour le jeu, et bingo ça marche. Le jeu fout le stress pour rien. En plus de ça, vous êtes peu et vous devez survivre face à des Aliens par dizaines… rien que d’y penser, je stresse déjà.

Pas besoin d’en dire plus, même si le jeu n’est pas parfait côté réalisation – la version testée il y a quelques mois maintenant est bien loin de la version finale je le répète – il assure par son ambiance totalement glauque et très stressante, notamment en campagne Marines. Les humains, étant les plus faibles et au cœur de cette lutte, c’est d’ores et déjà la campagne réservée aux élites.

Tu ne le sais pas encore, mais tu es déjà mort

Je passe rapidement sur la campagne Alien qui demeurait assez floue, le but est de proliférer et de voir l’espèce dominer comme tout nuisible je dirai donc chercher des hôtes que sont les Predators et Humains. La faculté à courir partout, sur toutes les surfaces aura de quoi nous donner le tournis comme jadis Aliens VS Predator 2 sur PC. L’alien a une capacité unique, celle de pouvoir grimper partout, plafonds, murs. Le seul souci vient de sa rapidité de mouvement qui rend la tâche plutôt difficile et le contrôle assez aléatoire au premier abord. Pour essayer de faciliter tout ça, on dispose d’une petite icône visuelle au centre de l’écran qui permet à tout moment de savoir où est le sol. Du fait de sa rapidité, quelques corrections sont à prévoir pour éviter les nausées. Au sujet de ses attaques, il dispose également de Finish Moves très très violents, mais aussi d’attaques rapides au corps à corps. Ensuite, sa grande résistance le rend particulièrement difficile à tuer et bien sûr le fait qu’on est rarement seul augmente considérablement les chances de massacres. Pour repérer ses ennemis, il dispose d’un outil sensoriel qui permet de déceler les hôtes à travers les murs, qui apparaissent en rouge. Et en multi, tout ça a une importante capitale tant l’Alien y est le roi comme on va le voir.

Le multi, un combat de space-gangsters

Le mode multijoueur est très clairement un point important du jeu. Comprenez par là que ce n’est pas un simple truc fait à la va-vite pour « faire un online comme tout le monde » ; la licence Aliens VS Predator a une vraie réputation à défendre de ce côté, depuis le premier épisode PC.

Vous vous en doutez, pour les développeurs, la grosse difficulté de l’exercice a été de créer un équilibre entre des classes normalement totalement inégales, le Predator étant une grosse brute, l’Alien n’étant bon qu’en groupe et l’Humain n’étant bon qu’à… servir de proie facile aux deux autres ! En multijoueur, oubliez ça ; il faut remettre les trois au même niveau. Concrètement, toute la qualité du mode multijoueur repose sur ce travail d’équilibrage et on va vraiment comprendre pourquoi.

Soyons honnêtes, les modes Deathmatch tout à fait classiques n’ont qu’un intérêt très limité, à cause de cette raison. L’Humain reste désespérément trop faiblard pour espérer lutter face aux espèces ennemies. On se retrouvera donc vite dans des matches n’opposant que les deux races extraterrestres. Les Aliens et les Predator, face à face, sont déjà plus du même niveau, même si correctement maîtrisé, le Predator conserve un avantage gigantesque conféré par sa force brute et ses nombreux pouvoirs complètement pétés. Le plus gros atout des Aliens restera la discrétion et la rapidité, façon ninja.

Dans l’ensemble, ce sont les quatre modes d’affrontement « direct » entre races qui pâtissent de ce problème : Deathmatch, Mix Species Deathmatch (par équipes de races mixtes), Species Deathmatch (une équipe de chaque espèce), et enfin Domination (une capture de points stratégiques également très classique). Pourtant, on sait que les équipes de Rebellion ont consenti un effort particulier au rééquilibrage entre les classes tout au long du développement, allant jusqu’à rendre les kill moves des Aliens et des Predators plus longs afin de donner une chance aux équipes humaines. Cela ne semble pas suffisant.

Et si le mode Multijoueurs tire son épingle du jeu, c’est bien grâce aux modes qui tirent parti de ces disparités au lieu de tenter de les atténuer. Par exemple le Predator Hunt. Dans ce mode, tous les joueurs sont humains, sauf un choisi au hasard qui devient le Predator du jeu. Evidemment, celui-ci est surpuissant et peut faire un vrai carnage. Cependant, celui qui parvient à le tuer prendra sa place et deviendra Predator à son tour, tandis que le vaincu redeviendra un simple bidasse. Vous allez me dire que c’est du déjà vu dans ce type de jeux, certes, mais ce sont toutes les capacités du Predator qui font ici tout le piquant de ce jeu. Aux commandes d’un véritable tank avec ses nombreuses capacités, tuer du Marine par pelletées devient un plaisir. On pourra également citer le Survivor, où tous les joueurs sont des Marines alliés contre des hordes d’Aliens contrôlés par l’ordinateur ; de manière très similaire au mode Horde bien connu des fans de Gears of War 2.

Le dernier mode, que je réservais pour la fin, a été plébiscité lors de la session d’essai : il s’agit du mode Infestation. Un joueur désigné au hasard incarne un Alien, les autres de la chair sur pattes humaine. Le but de l’équipe humaine est de survivre le plus longtemps possible ; cependant, si l’un d’entre eux se fait tuer, il est « infecté » et devient Alien à son tour. Ce principe simplissime permet en réalité d’énormes sessions en termes de gameplay ; travail d’équipe et surveillance permanente sont nécessaires pour résister. D’autant que si l’Alien seul de base aura tendance à galérer pour approcher un groupe humain bien organisé, il parviendra bien à trouver une brèche et à finir par en tuer au moins un ; c’est précisément à cet instant que tout bascule dans la partie et que les forces sont inversées. La débandade dans les rangs humains lors des dernières minutes de jeu est d’ailleurs palpable… un excellent mode, promettant bien des crises de rire (ou de nerfs, c’est selon).

On pourra enfin se permettre de disserter sur la qualité plutôt inégale des maps : certains modes passent du très bon au très mauvais (et vice-versa ou inversement…) selon la carte que vous choisissez, c’est particulièrement vrai pour le Survivor qui prendra tantôt l’allure d’un FPS bas de gamme où tout le monde tire sans rien voir dans un couloir étroit, tantôt d’un jeu horrifique flippant à souhait où les Aliens arrivent dans la pénombre et où votre seule alliée sera votre lampe-torche… Dans des conditions de jeu idéales (bon mode et bonne map), AvP en multijoueur est trippant… dans tous les sens du terme ! Cependant, ce tri préalable indispensable à une partie vraiment fun risque de réduire, à terme, la durée de vie du titre en online, à force de lassitude. Néanmoins, cela reste difficile à évaluer pour le moment, et pour peu que vous ne dosiez pas 3 heures par jour pendant un an, AvP promet réellement d’excellentes soirées en LAN entre potes.

Le lance-flammes : approuvé par Familles de France

Du sang. Maintenant.

Que dire de plus ? S’il fallait résumer AvP en un mot… inégal. Tant en solo qu’à plusieurs, tout ne vaut pas le coup dans ce titre. En fonction des espèces jouées, des conditions de jeu… on peut s’ennuyer ferme, ou passer d’excellents moments. C’est selon. Certains adorent, d’autres passeront leur chemin. En l’état, il vaut le coup, pour peu que ses côtés perfectibles ne vous fassent pas peur. Une chose est sûre : les fans de FPS pur, de modes multijoueurs un peu originaux, ou tout simplement de la licence AvP, doivent impérativement se jeter dessus. Pour tous les autres, un essai avant achat sera peut-être préférable.

AvP n’a pas de prétentions artistiques au même titre qu’un Bioshock ; il est définitivement à l’image des films tirés de la même licence : brutal et sans concessions. En cela, Rebellion a parfaitement atteint sa cible, et a fait d’Aliens vs. Predator un jeu à public restreint par nature, mais un jeu réussi.

Kendo

#1jour1baston je déchire toute forme de vie à Saturn Bomberman. Team rétro, MO5.COM.

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