Grand Theft Auto IV

GTA-IV-Jacquette.jpg Cela va bien­tôt faire deux ans que le qua­trième opus de cette série polé­mi­que est arrivé dans nos ver­tes con­trées. A l’heure où cer­tains par­lent déjà d’un GTA V, reve­nons sur une des plus riches expé­rien­ces vidéo-ludi­ques qu’il m’ait été donné de vivre : les aven­tu­res de Niko Bel­lic à Liberty City.


  • Édi­teur : Rocks­tar
  • Déve­lop­peur : Rocks­tar North
  • Type : GTA-Like
  • Sup­port : Xbox 360,PS3 & PC
  • Date de sor­tie : 29 avril 2008
  • Clas­si­fi­ca­tion : 18+

Testé sur Xbox 360 & PS3

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Épi­sode numé­roté, nou­veau départ de la série après des épi­so­des PSP assez moyens, mais aussi nou­veau départ pour notre héros : Niko Bel­lic.
C’est donc une décou­verte com­mune de Liberty City qui s’engage entre le joueur et Niko. Vété­ran des guer­res you­go­sla­ves, il compte chan­ger de vie et oublier son passé avec l’aide de son cou­sin Roman. Ce der­nier lui pro­met­tait le rêve amé­ri­cain : appar­te­ment, voi­ture de sport et filles pul­peu­ses. Il ne trou­vera qu’une mina­ble com­pa­gnie de taxi et beau­coup d’ennuis. Le passé n’est jamais loin et res­sur­gira tout comme les vieux démons de Niko. Trai­ter avec les mafias loca­les voire des poli­ti­ciens lui sera néces­saire pour ten­ter de sur­vi­vre à la jun­gle New Yor­kaise…

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Mais atten­dez… Ne par­lions-nous pas de Liberty City et non de la Grande Pomme ?
Rocks­tar s’est en effet ins­piré sans ver­go­gne de NYC pour créer Liberty City. Force est de cons­ta­ter que le tra­vail tita­nes­que est à la hau­teur des espé­ran­ces les plus fol­les. La res­sem­blance est tout sim­ple­ment hal­lu­ci­nante et les quar­tiers ou cer­tains lieux sont recon­nais­sa­bles entre mille au pre­mier coup d’œil. Chose éton­nante, c’est assez jubi­la­toire et émou­vant d’iden­ti­fier et de redé­cou­vrir ces lieux.

Évi­dem­ment, il ne s’agis­sait pas de copier la géo­gra­phie de New York : il fal­lait aussi ren­dre cette ville vivante. Pari tenu et rem­porté haut la main !
La ville four­mille de détails que l’on se plait à décou­vrir. Cer­tains trou­ve­ront peut-être cela insi­gni­fiant mais c’est ce qui me fait plon­ger dans l’ambiance. Petit exem­ple : la cir­cu­la­tion auto­mo­bile. Celle-ci varie en fonc­tion des jours et des heu­res.
Fin de jour­née en semaine ? Alors le cen­tre-ville sera bondé et les taxis seront rare­ment dis­po­ni­bles. Pre­nons main­te­nant un samedi après-midi : ce même cen­tre-ville sera pra­ti­que­ment désert.

Je serai même par­fois tenté d’avan­cer que le héros de cet opus n’est autre que Liberty City elle-même.

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Venons-en au jeu lui même. Ce der­nier pro­pose de sui­vre les péré­gri­na­tions de notre anti­hé­ros serbe au cours d’une cen­taine de mis­sion. Elles vous sont con­fiées par dif­fé­rents per­son­na­ges secon­dai­res inte­ra­gis­sant par­fois entre eux. Le joueur a ainsi le libre choix de l’ordre de ses mis­sions, bien que cela n’ait aucune influence sur le dérou­le­ment. On pourra aussi regret­ter une cer­taine répé­ti­ti­vité des mis­sions : aller d’un point A à B puis liqui­der C et D.
En réa­lité, je ne l’ai cepen­dant pas vrai­ment res­sen­tie dans mes dif­fé­ren­tes par­tie grâce à leur nar­ra­tion et sur­tout grâce aux per­son­na­ges secon­dai­res. Lou­fo­ques pour cer­tains, mal­sains pour d’autres : les por­traits bros­sés, bien que par­fois sté­réo­ty­pés ne peu­vent lais­ser indif­fé­rent. Le jeu m’a lit­té­ra­le­ment trans­porté dans cet uni­vers noir et vio­lent débor­dant de cynisme sur le Rêve Amé­ri­cain. La cri­ti­que est acerbe et d’une inso­lence rare : cela fait mou­che et emporte l’adhé­sion du joueur, pour peu que ce der­nier s’y mon­tre sen­si­ble.
On a en effet beau­coup repro­ché à ce GTA son côté trop strict, trop sérieux. Le jeu est devenu mature et se déta­che du côté “gang­sta-kikoo” des der­niers épi­so­des (avec notam­ment une police bien plus agres­sive : impos­si­ble de met­tre le boxon très long­temps !). C’est ce qui a emporté mon adhé­sion per­son­nel­le­ment.

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Que faire alors ?
Et bien… Ce qu’on veut en fait.
Libre à vous de sui­vre les mis­sions de notre serbe pré­féré, ou alors de se lais­ser vaga­bon­der dans la ville que ce soit à pied, en moto, voi­ture ou taxi, métro, héli­co­ptère ou même en bateau. Vous aurez l’embar­ras du choix pour les moyens de trans­port. Évi­dem­ment, la mania­bi­lité change en fonc­tion du véhi­cule et il faut s’habi­tuer à leur phy­si­que qui tran­che avec celle des anciens opus.
Autre nou­veauté, un sys­tème de cou­ver­ture ren­dant les gun­fights un peu peu plus tac­ti­que. Une tou­che pour s’ados­ser à un élé­ment de décor, et à vous de sécu­ri­ser la zone. Pour ceci de nom­breu­ses armes sont à votre dis­po­si­tion. Du revol­ver au fusil mitrailleur en pas­sant par le bazooka ou le fusil à pompe… le choix est large ! Sans comp­ter les explo­sifs ou armes de corps à corps ! Atten­tion cepen­dant à ne pas se faire arrê­ter par la police. Celle-ci en effet, pré­lè­vera un du sur vos éco­no­mies et sai­sira vos armes.

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Cet argent, acquis lors des mis­sions ou sur de pau­vres citoyens per­met­tra entre autre de faire son shop­ping : armes, vête­ments -du cos­tume chic au jog­ging- ou se res­tau­rer entre deux pas­ses avec les pros­ti­tuées loca­les (ces deux der­niè­res acti­vi­tés per­met­tant de rega­gner son éner­gie 😉 ).
Vous l’aurez com­pris, il y a de quoi faire ! Une tren­taine d’heu­res est néces­saire pour bou­cler le jeu en ne s’occu­pant que des mis­sions prin­ci­pa­les, et encore, il ne faut pas trop traî­ner !

Pour ceux qui en rede­man­de­raient, il y a les mis­sions secon­dai­res : livrai­sons de dro­gue, vol de voi­ture, cas­cade ou dézin­gage de pigeon, ou alors plus calme mais tout autant chro­no­phage : sur­fer sur le “faux-web” du jeu : les news sont un régal d’humour noir ! Un autre exem­ple ici !

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Mal­gré tout, GTA IV n’est pas dénué de défaut. La mania­bi­lité se mon­tre quel­que peu pataude voire impré­cise dans des chan­ge­ments de direc­tion brus­que. Quel­ques pro­blè­mes dans le sys­tème de cou­ver­ture sont aussi à noter.
Par ailleurs, autre élé­ment qui m’a quel­que peu cha­griné : le dou­blage anglais est vrai­ment de très bonne qua­lité. Rien à redire à ce niveau. Cepen­dant il peut être dif­fi­cile de sui­vre les sous-titres à l’écran pen­dant une phase de con­duite ou de course-pour­suite… Il vaut mieux avoir l’oreille anglo­phone.
Et der­nier point qui m’a quel­que peu agacé : l’absence de check­point dans les mis­sions. On est obligé de refaire l’inté­gra­lité du tra­jet par­fois si on échoue lors de la mis­sion. Un check­point entre le tra­jet et le début effec­tif de la mis­sion aurait été bien­venu !

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Autre nou­veauté de ce qua­trième épi­sode : le mode mul­ti­joueur en ligne ! Je m’y suis à vrai dire assez peu essayé, mais j’en ai retenu une expé­rience assez sym­pa­thi­que. De nom­breux modes sont dis­po­ni­bles death­match par équipe, cap­ture de zones, cour­ses, mode “Flic ou voyous”… Ces affron­te­ments ayant lieu dans les quar­tiers de Liberty City, il sera en outre pos­si­ble de choi­sir cer­tains para­mè­tres tels le tra­fic, le nom­bre de pié­ton, ou encore la météo ! Ce qui m’aura le plus dérangé à ce sujet con­cer­nait les menus assez peu intui­tifs à mon goût, ainsi que le peu de par­tie dis­po­ni­ble sur ma ver­sion PS3 (au con­traire de la ver­sion Xbox). Pro­blème de ser­veur, ou sim­ple­ment mau­vais horaire ?

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Pour moi, GTA IV fait par­tie des imman­qua­bles de cette géné­ra­tion. Un scé­na­rio mature, rap­pe­lant le Par­rain ou encore Scar­face, une durée de vie en béton, une réa­li­sa­tion de toute beauté et une ville four­millant de détails….
GTA IV m’a lit­té­ra­le­ment happé et trans­porté dans Liberty City, pleine de noir­ceur et de vio­lence. Bref, vous l’aurez com­pris, ce jeu est un véri­ta­ble coup de cœur pour moi et fait par­tie de mes plus inten­ses et mémo­ra­bles expé­rien­ces vidéo-ludi­ques.

On retien­dra sur­tout… :

  • Expé­rience à ne pas rater
  • Réa­lisme et détails sai­sis­sants
  • Humour froid, cin­glant & cyni­que

Mais on regret­tera… :

  • Mania­bi­lité pataude
  • Man­que de variété des mis­sions

Avis final : 19/20

Un arti­cle à retrou­ver sur Gee­kou­net’s Blog

Eldroth

Je suis là pour apporter une touche fashion dans ce monde de geek. Que tu veuilles prendre une raclée sur Fifa ou des infos sur la dernière chemise bûcheron Saint Laurent : c'est ici qu'il faut s'adresser. Sinon j'aime Hedi Slimane, Kate Moss, Karlie Kloss et Cara Delevingne, The Kills, et faire des photos avec Jean-Claude Larue.

3 thoughts to “Grand Theft Auto IV”

  1. Salut Cei tro Bo lol 😛
    Mais ya pas assé de code 😛
    Il devrai mettre : Pour Que On Puisse Tous Faire ! 😛
    Aurevoir Et Commenté Mon Truc :P !

  2. Bonjour!

    Je viens d’acheter ma ps3 (j’étais en voyages donc je m’y mets tout juste et oui) et forcément je vais foncer sur mgs4 et gta4 mes deux séries préférées, maintenant d’après ce que je lis partout GTA4 serait une arnaque qui mise tout sur le graphisme et rien sur l’histoire ou le contenu donc il équivaut à GTA3 en HD, sans le fun des vice city et san andreas (ce qui me choque pas, ça veut dire que Rockstar suit sa logique commerciale de sortir plus tard des extensions, n’en déplaise aux hardcore gamers le jeu vidéo est un plaisir ET un business).

    Mais est-ce que ça veut dire que Gay tony = Vice city HD et Lost & damned = San andreas HD (en gros) ???

    Ou est ce que ces deux extensions sont vraiment moins funs et remplies qu’un vice city ou san andreas ?

    Parce que si le “GTA V” à venir est un gta 5 cela veut dire une toute nouvelle base, pas une extension fun de gta 4.

    merci de rep.

    Jarvis

  3. Bonsoir !
    Je crois que ceux affirmant que GTA IV ne mise rien sur l’histoire ont de sérieuses question à se poser.
    Il se trouve GTA IV ne joue pas dans la catégorie “kikoolol-délire-sandbox” comme San Andreas (à mon avis, il faut plutôt se tourner vers Saint Row pour une ambiance un peu plus gangsta). Le scénario de GTA IV est mature et plutôt sombre, tout en offrant une réflexion assez pessimiste sur le rêve américain. Et c’est, je crois, ce que beaucoup n’ont pas compris en attendant une suite “fun”. Pour moi, ce GTA est synonyme de maturité.

    Les extensions sont liées au jeu : les héros de chaque épisode apparaissent dans GTA IV. De ce fait, les scénario sont parallèles et offrent un point de vue différent de la trame principale. Lost and Damned offre une ambiance très virile avec les Bikers, etc. Gay Tony correspond à une ambiance bien plus festive, ayant pour thème le monde de la nuit.

    Pour moi, il s’agit franchement d’immanquable, mais il faut réussir à accepter un scénario relativement noir et mature. .

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