God of War : Betrayal
Tous les épisodes sortis sur console portable et mobile sont considérés comme des spin-off. Ils ne sont pas dans la continuité des jeux sur consoles de salon mais ils narrent les aventures de Kratos à des périodes antérieures. Ils sont incontournables pour mieux comprendre l’histoire du Fantôme de Sparte. Sauf God of War : Betrayal. Franchement on peut s’en passer mais ne pas en parler aurait été une faute de goût car c’est un bon jeu.
Sorti le 20 juin 2007 sur plates-formes mobiles, on a affaire à un beat’em up en 2D, très à l’ancienne, avec un scrolling horizontal. Les codes habituels sont conservés, on enchaîne les tabassages, les scènes de plates-formes et les énigmes. Le système de combos a été simplifié, mobile oblige. La réalisation est soignée et on sent que Sony a bien supervisé le projet pour ne pas avoir n’importe quoi. Scénaristiquement parlant, on se trouve entre les deux premiers God of War, Kratos est au poste de Dieu de la Guerre et on l’accuse d’avoir tué Argos, animal de compagnie de la Déesse Héra. Coup monté évidemment. Kratos en a l’habitude. Il décide de se faire justice lui-même, et comme toujours la diplomatie n’est pas du tout dans son vocabulaire.
Et neuf mois plus tard, God of War déboule sur console portable pour la première fois…
God of War : Chains of Olympus
Sorti le 4 mars 2008 aux Etats-Unis, la licence déboule pour la première fois sur une console portable : la PSP. Avec la puissance connue de la console, on s’attend à une qualité au moins égale aux épisodes PS2. Cette fois-ci, ce ne sont pas les studios de Santa Monica qui s’occupent du développement, qui est confié à Ready at Down. Fondé en 2003 entre autres par Ru Weerasuriya et composé d’anciens membres de Naughty Dog, ce studio s’est occupé de Daxter sur PSP. Chains of Olympus est donc leur deuxième jeu. On peut imaginer la grosse pression qu’ils ont eue mais ils s’en sont sortis avec tous les hommages.
Le jeu est très bon et sa sortie fait un carton parmi les joueurs. La même formule est respectée, et on regrettera l’absence de la moindre étincelle de risque. Le jeu se passe dix ans avant le premier God of War : Kratos était au service des dieux qui lui faisaient réaliser différentes… tâches ménagères, dira-t-on. On apprend beaucoup de choses sur l’histoire des Dieux de l’Olympe, et même si des libertés sont prises par rapport à la mythologie grecque, le tout reste crédible. On rencontre le passeur du Styx, Charon, qui après nous avoir mis une jolie rouste se fait gentiment poutrer comme il se doit et de la plus belle des manières.
Même si on n’a ni le confort visuel de la PS2, ni le confort d’un vrai pad, jouer à God of War dans les transports est un vrai plaisir. Plus courte que sur ses homologues PS2, l’aventure est un peu moins rythmée et intense. Les combats sont moins mémorables mais le plaisir reste là.
Il est important de noter qu’à sa sortie, la PSP était bridée et il a fallu que Ready at Dawn insiste pour que Sony sorte un nouveau firmware afin que le processeur puisse tourner à sa cadence max de 333 MHz (ce qui avait comme conséquence de rendre les effets du jeu plus jolis mais également de baisser l’autonomie de la console).
On arrive en 2010 et sans doute le meilleur épisode de la saga arrive sur PlayStation 3. Et quel jeu !!