L’annonce des DLC d’Assassin’s Creed II avait créé la polémique et divisé les joueurs. Pour caricaturer : d’un côté, les grincheux mécontents qu’on leur ait vendu un jeu incomplet, et de l’autre, un public complaisant estimant le jeu suffisamment bon pour qu’on lui vende deux mois plus tard des niveaux qui auraient du être inclus dans la version originale.
- Éditeur : Ubisoft
- Développeur : Ubisoft Montréal
- Type : Action / Infiltration
- Support : Xbox 360 & PS3
- Date de sortie : 28 janvier 2010
- Classification : 18+
Testé sur PS3.
3,99€. C’est la somme qu’il faudra débourser si vous souhaitez connaître en partie ce qui se trame entre les mémoires génétiques 11 et 14 d’Assassin’s Creed II. Il y a quelques jours, nous a été proposé -moyennant finance- la mémoire génétique 12 : La Bataille de Forli.
Je me demandais comment Ubisoft incluerait cette séquence dans le jeu, sous quelle forme d’introduction. Ils ont opté pour le foutage de gueule.
Oui l’Animus 2.0 était endommagé, et il leur a fallu un peu de temps (et d’argent) pour le réparer. La séquence est prête.
La cité de Forli se retrouve assiégé et ce sera à vous, Ezio Auditore de briser ce siège avec l’aide de Machiavel et Caterina. Il y sera encore question de la fameuse pomme mais aussi de carte !
Voilà un nom de chapitre qui en impose. Je suis sûr que comme moi vous vous imaginiez une vaste bataille opposant de nombreux combattants, le tout tirant admirablement profit de la puissance de nos machines.
Inutile de s’emballer. Ce DLC s’éloigne de l’esprit original du titre, exit les assassinats discrets : on rentre dans le tas comme une brute.
Cependant Ezio n’est ni Kratos ni Bayonetta.
Assassin’s Creed n’est pas un beat them all.
La Bataille de Forli est donc bien ridicule et ne ressemble en rien a un siège. On se ballade avec Machiavel et Catrina, suivi d’un groupe de péquenots, et on tabasse les 4 malheureux ennemis -dont la résistance a été revu à la baisse- qui passent dans le coin.
Un siège aurait même paru plus impressionnant s’il avait été tenu par Caradoc et Perceval. C’est dire.
Une fois le calme revenu, on s’aperçoit que les enfants de Caterina ont été enlevé par les frères tenant le siège. C’est donc à vous d’aller dézinguer Super Nanny et Mickael Jackson.
Puis il faudra se lancer à la poursuite d’un homme bizarre.
Tout s’enchaîne sans véritable suite logique. Le siège et la bataille ne servent à rien : ça tombe bien, ils sont totalement ratés.
Reste donc notre homme bizarre. 30 minutes se sont pour l’instant écoulées et je pars à sa poursuite, espérant recoller les bouts de l’intrigue. Mais avant, j’aperçois une mission annexe ; je m’y dirige gaiement et m’équipe de la machine volante de Léonard de Vinci.
Que fait-elle là ? Quel est l’objectif ? C’est une grande question dont personne n’a encore la réponse. C’est juste pour le plaisir de voler et de récuperer le trophée pour ceux l’ayant raté la première fois. Bon, après avoir joué 5 minutes la fille de l’air, je me prends un mur et décide de partir à la rechercher de mon mec louche.
J’apprends finalement qu’il n’est plus à Forli.
Le plus innocemment, je me suis dit :
Tiens, je vais changer de ville ^_^
… et en fait non !
Fin du DLC au bout de 45 minutes.
Alors là, je dis chapeau Ubisoft. En plus de nous avoir pondu un DLC au contenu insipide, pourri et en total désaccord avec l’esprit, on se retrouve “obligé” d’acquérir le second épisode pour voir la fin du premier.
Du grand art.
On retiendra surtout…:
- Le foutage de gueule d’Ubisoft
Mais on regrettera…:
- Le foutage de gueule d’Ubisoft (sic)
- Creux
- Inintéressant