Burnout Paradise

Après un épisode Dominator qui corrigeait les déviations fumeuses de Revenge, la saga Burnout arrive sur les dernières consoles Xbox 360 et PlayStation 3, bienvenue à Burnout Paradise.

  • Éditeur : Electronic Arts
  • Développeur : Criterion Games
  • Genre : Course
  • Plate-forme : PlayStation 3 et Xbox 360
  • Sortie France : 24 janvier 2008
  • Classification : 3+

Le monde s’ouvre à toi

C’est avec joie que l’on presse Start à l’écran-titre et l’on découvre une petite séquence de briefing expliquant les principes de Paradise City, la ville totalement ouverte dans laquelle vous évoluerez, la grosse nouveauté de cet opus next-gen. On débute avec une voiture de type cascade (explications plus bas). Dès les premiers tours de roue, on peut librement foncer à tout va dans la ville, faire des cascades, déboîter des panneaux, trouver des passages secrets etc… c’est ce qu’on appelle le « Freeburn ». Finis les écrans et cartes fixes sur lesquels on naviguait pour choisir son épreuve ; à la façon d’un Test Drive Unlimited ou plus proche d’un Need For Speed Pro Street, on est libre de ses déplacements sur cette grande ville fictive qu’est Paradise City. Pour disputer une épreuve rien de plus simple, à chaque croisement et carrefour se déroule un événement, il suffit juste de presser les deux gachettes arrières et ça commence. Concernant les épreuves, pas de surprise. Les courses et les road rage jouissifs sont toujours de la partie ; le parcours burning correspond à un contre-la-montre, les séquences cascade sont comme le nom l’indique, des parties où il faut scorer le plus possible en exécutant des figures et autres boosts et enfin la traque dans laquelle on doit parvenir à un point donné en un seul morceau en évitant les assauts des concurrents. Au départ, on commence la partie avec un permis débutant que l’on doit améliorer en réussissant un certain nombre d’épreuves et c’est là que la liberté fait encore parler d’elle. C’est le joueur qui décide du type d’épreuve à disputer pour remplir le quota de courses.

Trop grande la map

Paradise City est gigantesque, plus de 400 km de routes à dévaler et une liberté quasi totale. Plusieurs points de repère situés aux extrémités de la ville sont donnés lors du briefing en intro et sont à mémoriser dès les premières parties car la suite se corse. Les différentes épreuves nous mèneront aux quatre coins de la ville sans possibilité de téléportation. Bien sûr on a accès à tout moment à la carte en appuyant sur le bouton Back ou Select mais les allers-retours incessants entre la carte et le jeu vont en lourder plus d’un. Et c’est pas la mini-carte qui soulagera : en plus d’être minuscule elle n’est pas assez précise et ne tourne pas suivant votre direction. Un petit temps d’adaptation s’imposera donc mais ce n’est pas le seul défaut mettant en cause l’orientation.

La liberté de mouvement dans le jeu est également présent lors des courses. Après une rapide explication de l’itinéraire, la course démarre en ayant un total choix sur l’itinéraire, le but étant d’arriver premier à l’arrivée ça va de soi. En haut de l’écran, des petites indications nous donnent la distance jusqu’à l’arrivée et aussi une pseudo-boussole censée nous montrer la direction. Oui mais, encore une fois, c’est imprécis et on est vite obligé d’observer la mini-map. Le problème est qu’à la vitesse à laquelle on roule c’est difficile de la zyeuter plus de dix ms sans se crasher… Heureusement que les panneaux clignotant nous indiquent quand on doit tourner.. Mais un léger goût de frustration se fera sentir lorsque l’on rate une intersection importante à cause d’une mauvaise signalisation. Cette frustration se fera également ressentir si l’on veut recommencer une course : aucun moyen d’avoir un raccourci rapide pour la refaire. Il faudra malheureusement retourner au carrefour correspondant. Ca peut aller quand on n’est pas très loin mais lorsqu’on a parcouru 15km c’est barbant.

Au niveau de l’IA, la difficulté a été revue à la baisse par rapport aux précédents opus, les adversaires ne sont pas très aggressifs et surtout les Takedowns se font trop facilement. Il suffit d’une petite touchette pour envoyer valser votre adversaire et donc par la même occasion de remplir votre barre de boost.

Boost cette vie !

Si l’on peut légèrement négliger le boost en solo, c’est en mode multijoueurs qu’il trouvera toute son importance. Comparé aux derniers opus, le gameplay de Burnout Paradise a évolué et s’est diversifié. Comme toujours, la jauge se remplira au fur et à mesure des prises de risques mais trois catégories de voiture existent et suivant chaque catégorie, le boost sera différent. Pour les voitures dites « cascades », la jauge de turbo se remplira de manière optimale en exécutant figures et autres sauts déjantés. Pour les « aggressions » il faudra privilégier les takedowns et autres slams offensifs et pour la catégorie « vitesse » ce sera un petit retour aux source : la barre se remplit au fur et à mesure de la conduite casse-cou et le boost ne s’active que quand elle est pleine. Lorsqu’on l’active et qu’on la vide d’une traite, la jauge est remplie de moitié et faut donc continuer à conduire dangereusement pour enchaîner un Burnout – de quoi enfiler les chaînes de boost. Le seul regret c’est la perte de l’effet Motion Blur au déclenchement du boost, dommage. Sinon les sensations sont toujours aussi présentes sur Xbox 360 comme sur PlayStation 3 (même les vibrations ! Bah oui moi j’ai des Dual Shock Sixaxis je teste dans des conditions optimums :)). Jouabilité arcade simplissime, aucun problème sur la maniabilité, un rajout d’un frein à main pas forcément utile, qui ne servira que pour les méga-créneaux. Le jeu est compatible avec les volants (dont le Logitech G25 pour la PS3). Techniquement, l’équipe de Criterion Games a encore fait de l’excellent boulot, les détails sont impressionnants, surtout lors des crash. C’est un plaisir d’admirer la moindre parcelle de carrosserie se déformer spectaculairement (bon j’avoue en course ça fait mal au coeur). L’environnement défile très vite, à 60 images par seconde en 720p sans aucun ralentissement. La modélisation de la ville est exemplaire, les différents coins de la carte sont variés et puis bien sûr il y a un paquet de raccourcis et chemins cachés qui rallongent la durée de vie déjà bien conséquente du titre.

En effet, plus de 70 voitures sont à débloquer. Au niveau des modèles, ce sont des copies de voitures officielles, ce qui est légitime vu la dégradation importante que peuvent subir les véhicules. Plus de 120 épreuves à disputer, des panneaux Burnout à éclater, des chemins privés à trouver, des super-sauts à exécuter, des succès à débloquer… j’en passe et des meilleurs ; le tout résumé dans le « Crash Nav » sorte de menu où tout est récapitulé. Au final, il y a du boulot à Paradise City.

Pour nous aider, on dispose de Drive-In disséminés un peu partout dans la ville. les stations-service : elles sont là pour faire le plein de boost sans s’arrêter ce qui n’est pas de refus en pleine course. Les garages : pour y réparer sa voiture lors de son obtention ou quand elle est amochée. Très utile lors des road rage et autres traques. Les ateliers de peinture : comme le nom l’indique, pour changer la couleur de sa caisse aléatoirement les casses : c’est là où toutes les voitures débloquées sont stockées. Ce sera une étape obligatoire et très fréquente pour changer de véhicule et/ou pour choisir sa couleur.

D’ailleurs, le système de déblocage de véhicule a bien évolué et s’intègre idéalement à l’action du jeu. Lors de l’achèvement de certaines épreuves, le jeu indique qu’une voiture se balade en ville. Et là à nous de jouer les chasseurs et de dégommer le véhicule en question -après l’avoir repérée- pour l’ajouter à la casse. Cela donne lieu à des courses-poursuites alléchantes permettant de se défouler hors épreuves.

Et le défunt mode Crash ? Il existe toujours mais est plutôt différent et avec un intérêt moindre. Dénommé « Showtime » ce mode permet en pressant LB+RB/ L1+R1 de dégommer toute la circulation sur une portion de route tout en se donnant des impulsions par l’intermédiaire de la touche A/croix, qui font penser au défunt aftertouch. C’est d’une simplicité déconcertante et il n’y a pas besoin d’être un as du pad pour faire des scores astronomiques… Je n’y ai pas beaucoup passé de temps c’est vite lassant mais étape obligatoire pour débloquer les succès en relation et finir le jeu à 100%.

Boost ton son !

L’EA Trax constitue la bande-son de ce titre qui ne déroge pas à la règle. Toutefois, EA s’est donné les moyens d’obtenir Paradise City des Guns N’Roses, initiative très louable qui rend l’intro fraîche. Ensuite on retrouve des sons rock habituels mais aussi tenez-vous bien d’anciennes musiques tirées des précédents opus ce qui m’a clairement rendu nostalgique, surtout les musiques du 2 qui sont trop violentes. Et aussi, c’est trop bon pour ne pas être signalé : il y a du Avril Lavigne mais fini le coup de Girlfriend dans toutes les langues, il y en a juste une et c’est déjà beaucoup…

Fermes-toi au vrai monde…

Par ce titre fort niais, on va aborder le multijoueur car c’est ce mode qui fait mordre des kilomètres. Je suis au regret de vous dire que le local c’est terminé, pas d’affrontement en écran splitté, tout se joue en ligne. Tout est extrêmement bien peaufiné et se fait dans le jeu lui-même par l’intermédiaire de la croix directionnelle. Cela induit que l’on peut quitter et rejoindre le online à n’importe quel moment de jeu. Lors du démarrage d’une partie multijoueurs, on est en mode « Freeburn en ligne » c’est à dire qu’on se fait quelques tours de roue à même la ville et des stats affichés en haut à droite de l’écran indiquent qui est le plus casse-cou, jusqu’à ce que l’hôte décide de faire une course et là c’est le pied. Le plus impressionnant est que la partie peut accepter un nombre maximal de 8 casses-cou sans que le jeu en patisse, pas de baisse de framerate, graphismes toujours aussi beaux etc… Un classement est réalisé au fur et à mesure de vos performances et vous pouvez en offline visionner ces résultats et observer les scores des meilleurs joueurs du monde (ou je dirai des plus gros squatteurs du monde…), ainsi qu’observer la place de vos amis. En jouant en ligne, on peut se faire un véritable réseau d' »amis » et ainsi se fixer des rdv dans Paradise City. Surtout que si l’on veut finir le jeu à 100% va falloir le roder ce mode car il y a 350 défis online à faire et à gagner, ce qui promet une durée de vie maximale !

Pour couronner le tout, armée de la caméra Live Vision ou EyeToy/PlayStation Eye, on peut se prendre en photo lors des takedowns et finish, histoire de narguer les adversaires ! Burnout Paradise, un MMO de course ?

Paradis ou enfer ?

Finalement le renouveau de Burnout sur nouvelles consoles est à la hauteur de son potentiel. L’énorme virage que prend cet opus par rapport aux précédents est à souligner en ce qui concerne la liberté du joueur. Jeu rapide sans saccades, graphismes de ouf, une énorme ville à explorer en étant libre de ses mouvements, une durée de vie très longue et un mode multijoueur complètement cracké qui rallongera encore la durée de vie éternelle du soft. Malgré ça, quelques défauts de jeunesse comme l’impossibilité de recommencer immédiatement une course ou encore le système de navigation pas encore au point qui fera rager tous les joueurs. Et puis bien sûr le fait que le Showtime ne soit pas si intéressant au final et que les défis à réaliser sont trop semblables les uns des autres. Pour finir, le jeu qui tourne en 720p et je chipote certainement mais un vrai 1080p c’est pour quand ?

Kendo

#1jour1baston je déchire toute forme de vie à Saturn Bomberman. Team rétro, MO5.COM.

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