Bayonetta

Second projet de la dream-team PlatinumGames, Bayonetta est un beat’em all supervisé par le papa de Devil May Cry, Hideki Kamiya. Après une présentation à l’E3 dernièrement, SEGA a eu l’excellente idée de le montrer pour la première fois au public via le salon Japan Expo. Votre serviteur a pu s’y exercer et vous lâche ses impressions ! Petit aperçu !

Bayonetta, une sorcière crackée !

Toute vêtue de cuir moulant, notre sorcière Bayonetta a une histoire bien particulière. Enfermée depuis cinq cents ans au fond d’un lac elle se retrouve réveillée par on ne sait quel phénomène. Pour ne pas spoiler, disons qu’elle fait partie d’une confrérie mais rejetée par cette dernière car enfant impure. Bref, on n’en sait très peu pour l’instant et c’est très bien ainsi. Les développeurs nous ont promis un scénario travaillé.

La première chose qui marque, c’est le design du personnage, sexy, un poil coquine et carrément provocatrice avec sa sucette… Etrangement, tous les personnages rencontrés portent des lunettes et Bayonetta se plie également à cette règle. Sa démarche ne vous laissera pas indifférent. Dotée de flingues à ses quatre membres, elle dispose d’une palette de coups très variée et maitrise aussi bien le corps à corps que le combat à distance. Elle manie aussi deux sabres qui lui confèrent finalement une puissance phénoménale, sans parler de ses pouvoirs de sorcière. En invoquant différents instruments de torture, elle peut tuer n’importe quel ennemi en claquant des doigts.

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Deuxième chose marquante, l’univers. Les environnements fourmillent de détails, la baffe graphique est bel et bien là, sans peur je peux dire que j’ai été bluffé par la qualité des textures. Le jeu est magnifique. Le travail technique est monstrueux. L’ambiance héroïc-fantasy colle parfaitement avec le personnage, et c’est avec un certain plaisir qu’on se promène dans le niveau pendant les rares moments de calme. Oui, car en fait ce jeu est tout sauf reposant.

La troisième et dernière chose qui vous finit, c’est le rythme du jeu. C’est avec une fluidité exemplaire que Bayonetta enchaîne ses coups. Le fait d’être un personnage féminin lui procure une certaine souplesse très bien retranscrite au pad. Dans la configuration testée, c’était un bouton pour les poings (rond pour PS3, B pour X360), un autre pour les pieds (triangle/Y), un autre pour utiliser les pistolets (carré/X), une gâchette pour l’esquive (R2/RT) et le bouton pour sauter (croix/A). Disposant même d’un double-saut lui permettant de franchir de plus grandes distances, Bayonetta se manie à la perfection grâce au stick analogique gauche. Ce stick gauche vous servira bien plus que pour seulement le déplacement, il vous permettra d’exécuter certaines manipulations de dégagement mais aussi certaines actions spéciales que je vous laisse le soin de découvrir par vous-même.

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Par l’enchaînement de coups, vous déclenchez de grosses attaques vous permettant de balayant l’ennemi. Cependant, l’action primordiale à vite maîtriser sera tout simplement l’esquive. Pendant Japan Expo, j’expliquais aux rares élus – ayant eu la chance de tâter – qu’il fallait impérativement maîtriser l’esquive, quitte à en abuser car les ennemis pouvant être nombreux sont la plupart du temps prioritaires par rapport aux coups de l’héroïne. Or, si vous déclenchez l’esquive au bon timing, vous déclenchez ce qu’on appelle le Witch Time, sorte de ralenti stylisé (et limité) permettant à la sorcière de prendre un avantage plus que certain sur les adversaires. L’écran arbore une teinte mauve et les ennemis sont ralentis. L’esquive apparaît clairement comme votre meilleure alliée. Donc c’est avec un rythme incroyablement élevé qu’on se met à tout dégommer, esquivant de toute part, virevoltant dans les airs et montrant toute sa violence.

Le peu du bestiaire que j’ai vu était assez original et leur design était sympathique. La difficulté était normale, je n’ai pas spécialement trouvé le jeu dur étant donné qu’au bout d’une milliseconde je maîtrisais parfaitement le système de jeu. Néanmoins, ce n’était que le premier niveau et à mon avis, je n’ai encore rien vu. En matière de combos, Bayonetta en a dans la chevelure. D’ailleurs, c’est avec ses cheveux qu’elle est la plus dangereuse, capable même d’invoquer des démons de la taille d’immeuble. C’est avec des effets de toute beauté qu’on aperçoit la terrible puissance qu’émane de Bayonetta. Même si peu montrés, la sorcière peut même se transformer en bêtes sauvages, on connaît déjà la transformation en panthère visible sur les trailers mais PlatinumGames nous en réservent d’autres.

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Les boss s’enchaînent et sont de plus en plus gros et monstrueux, dotés eux aussi d’une puissance incroyable. Mais ce n’est rien face à la sorcière. Lorsqu’ils sont suffisamment amochés, il vous suffira de presser triangle + rond/Y + B histoire de déclencher l’Apothéose, un finish move totalement spectaculaire qui vous en scotchera plus d’un. Oui, elle apparaît quasi totalement à poil mais c’est surtout les scènes de tuerie qui déchirent. Lors de ces fatalités, il faudra appuyer sur un bouton de manière frénétique pour avoir du bonus de points et ainsi faire péter le hi-score. SEGA + Kamiya oblige, le scoring est important et dépend des combos effectués, des dégâts encaissés et de la rapidité d’exécution. Lors de chaque passage, un rang vous est accordé avec une médaille, allant du bronze au Platine Pur pour le meilleur (je n’avais que des médailles Platine Pur, j’en conclus donc que j’avais le meilleur rang ahaha). Bien sûr, des classements en ligne seront disponibles pour se comparer aux autres Bayonetta de la planète.

Pour parler rapidement du son, il n’est pas en reste bien au contraire.Le style sonore est à l’opposé de ce qu’on avait dans DMC, et j’ai bien accroché.

Les temps de chargement ont été astucieusement utilisés pour pouvoir s’exercer dans la pratique des combos de Bayonetta. Oui oui, pendant que ça charge, on peut s’entraîner à placer divers combos, à droite apparaît la liste des coups que l’on peut faire dérouler avec la croix directionnelle. Idée grandiose. Comme quoi, le rythme du jeu ne faiblit jamais, on oublierait presque qu’on maîtrise une femme, sans jouer le macho =D.

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Ca fait extrêmement plaisir de voir un jeu tourner en 720p, 60 images par seconde, sans saccades ni freezes. Et dire que ce n’était qu’une démo et que le jeu est loin d’être fini, ça laisse rêveur quant au potentiel final. Mais n’allons pas trop vite en besogne et attendons le verdict final qui aura lieu normalement en fin d’année 2009 sur Xbox 360 et PlayStation 3.

Pour l’instant

Le genre beat’em all est dominé par deux pointures exceptionnelles, d’un côté on a notre Dieu de la guerre Kendo Kratos, de la série God of War et de l’autre on a le charismatique (oopa) Dante de Devil May Cry. Or, quand le papa de DMC, Hideki Kamiya, décide de créer une toute nouvelle licence beat’em all, on ne peut s’empêcher de penser qu’il s’inspirera grandement de ce qu’il a fait auparavant… et pourtant ! Bayonetta arrive là où on ne l’attend pas et nous en colle plein la vue. Son style graphique, son identité, son gameplay ultra nerveux et bien ficelé et bien sûr le terrible sex-appeal de Bayonetta, imposent le respect. Laissez tomber Devil May Cry, Bayonetta arrive bientôt et s’imposera sans forcer. God of War a trouvé son nouveau rival , Kratos va devoir se mesurer à une sorcière qui a tué Dante, vive Bayonetta. Encore une fois, PlatinumGames assure et va encore nous lâcher un jeu en platine qui restera dans l’histoire du jeu vidéo, c’est certain.

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Kendo

#1jour1baston je déchire toute forme de vie à Saturn Bomberman. Team rétro, MO5.COM.

4 thoughts to “Bayonetta”

  1. Bayonetta, vu en démo jouable à la JAPAN EXPO …

    Sur le cul tout du long, un design extraordinaire, un dynamisme et une pêche qui fout par terre, un feu d’artifice pour les yeux et les oreilles … [mode GeetaKu] Sans compter les quelques passages où l’héroine dévoile un peu de ses charmes … [mode off].

    Des mi-boss immenses (un des affrontements m’a beaucoup rappelé le combat avec le dernier colosse de Shadow of the Colossus, en moins contemplatif ), des combos et des finalités vraiment bien trouvés du style sarcophage plein de clous, avec l’heroine qui pousse le monstre dedans et referme les portes sur le malheureux qui termine sur une note bien sanguine ou encore une guillotine géante apparaît et Bayonetta qui a coup de pieds au cul force le monstre à prendre place pour se faire décapiter, qui place le joueur dans un univers de folie. Et je ne peux m’empêcher de vous parler de l’attaque super plus plus qui voit la tenue (faite de cheveux) de Bayonetta s’envoler au vent pour se transformer en monstre gigantesque (mais gigantesque de chez gigantesque) histoire de “fatality-ser” les boss. Et là mon nez s’est mis à saigner, la suite est un trou noir dont je suis revenu avec la bave aux lèvres.

    Pour terminer, L’héroïne peut déclencher le “Witch Time”, qui est une sorte de mode où elle est invulnérable et où elle peut combo-i-ser à volonté à l’abri d’un effet visuel du plus bel effet. Toutes les couleurs passent sous un filtre bleu/noir, et la trainée des coups déchire cette obscurité provisoire tel l’éclair zébre le ciel d’été pantinois. Tous ces beaux combos étant soumis à une classique jauge qui se charge en effectuant certaines combinaisons ou coups (esquives au dernier moment, coups fatales, objets secrets à détruire …).

    Le design général est super léché, c’est MA-GNI-FI-QUE. Le tout soutenu par une BO très J-Music allant de la J-POP la plus acidulée à des sonorités Rock bien grasses.

    Du Devil May Cry sous amphétamines avec une ambiance gothico-religieuse encore plus barrée (pas étonnant vu les origines du jeu). Même si entre temps, on sent que God Of War est venu mettre son nez (grec) dans les influences notoires du titre (je pense au combos et au rythme effrené).

    Côté scénar et d’après ce que j’ai compris, l’héroïne après 500 ans de sommeil, revient au paradis pour éliminer une bande d’archanges qui foutent le bordel dans la maisonée divine. Le tout surplombé par une histoire de rivalité entre Bayonetta et Jeanne (Dante et Vergil ?), les deux personnages importants du jeu. Le jeu semble alterner scènes dans le présent et flashbacks qui découvrent le passé des protagonistes.

    Une méga-claque ludique qui donne envie de s’y mettre dès que le jeu sortira en fin d’année. SEGA va jouer très très lourd, c’est sûr !

    En vrac quelques influences notoires :

    Shadow of the colossus, pour les boss immenses et les techniques d’attaque par point faible successif.
    God Of War, pour la mise en scène et les cadrages dynamiques, ainsi que pour la fluidité et le nombre conséquent de combos.
    Heavenly Sword, pour la bombasse qui s’agite partout et qui pose son fion pile poil devant l’objectif de la caméra.
    Castlevania – Lament Of Innocence et sa suite, pour les décors d’églises, l’ambiance gothico-religieuse.
    Devil May Cry pour la classe du personnage, le côté poseur, et les flingues. Quelques aspects de l’histoire sont semblables.

  2. Intéressant. En plus d’avoir la confirmation qu’un nouveau fer de lance du Beat’em all est en approche, on en apprend davantage sur le gameplay. L’histoire des esquives prépondérantes et surtout du Witch Time capte largement mon attention…

    Pour le design est tout cela, je fais partie de ceux qui accrochent largement. (Beaucoup prennent tout cela trop au “sérieux”. Ces histoires de “salopes” me font plus rire qu’autre chose).

    Par contre sur les vidéos et screens, je n’ai jamais trouvé le jeu plus impressionnant que ça. Enfin il faut dire que ces derniers ne nous montraient pas grand chose. D’autant que cela est compensé par le design, le gigantisme de certains ennemis et du 60 images/s. (Qui est un bon plus pour un jeu qui se veut très “dynamique”).

    Tu as bien de la chance d’avoir pu t’y essayer. 😉 Vivement la fin d’année. Je ne touche pas de commissions sur les ventes, mais j’espère que le jeu aura son petit succès, face aux mastodontes auxquels il sera confronté.

  3. Merci pour les commentaires les gars.

    Pour ma part, j’attends vraiment ce jeu avec impatience car il va apporter une certaine touche de fraîcheur justement par rapport aux mastodontes. A la fin de l’année il sera confronté à God of War III et bien que je ne trahirai pas Kratos, j’ai le sentiment qu’il va bien marcher.
    Pour le délire de Bayonetta est une salope habillée ras-la-moule, idem, j’ai bien ri :D.
    Pour la claque visuelle, en images et en vidéo, ça ne donne pas pareil que quand tu joues directement, ya une sacrée différence et tu vois que techniquement, le jeu monte haut =).

    Maintenant j’espère juste que la version PS3 ne sera pas inférieure à la version 360 -_-.

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