Luigi’s Mansion

Une fois n’est pas coutume, lors du lancement du Gamecube -il y a déjà 10 ans de cela au Japon- c’est Luigi qui a volé la vedette à son frère Mario. En attendant sa suite prévue sur Nintendo 3DS pour 2012, j’ai décidé de me replonger dans la première chasse aux fantômes de l’homme à la casquette verte.

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Luigi’s Mansion

  • Éditeur : Nintendo
  • Développeur : Nintendo
  • Type : Action / Aventure
  • Support : GameCube
  • Date de sortie : 3 mai 2002
  • Classification : +3

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Chose assez rare pour être signalée, on ne trouvait aucun jeu estampillé Mario dans le line-up du Gamecube : ce dernier étant trop occupé à préparer ses vacances sur l’île Delphino, c’est à Luigi que revint la lourde tâche de meubler les longs mois avant la sortie de Super Mario Sunshine… Plutôt bien accueilli par la critique, ce jeu garde une place particulière dans le coeur de nombreux fans. Il est d’ailleurs difficile de se dire que Luigi’s Mansion a plus de 10 ans, si on se réfère à sa date de sortie japonaise. Je m’en souviens comme si c’était hier et irrésistiblement, la nostalgie pointe le bout de son nez. J’essayerai néanmoins de ne pas trop me laisser influencer par cette dernière dans la critique qui suit.

Mais tout d’abord, je me dois de rectifier un petit détail ; j’évoquais précédemment l’absence de Mario du line-up du Gamecube mais c’est en partie faux. « Ça commence bien » me direz-vous !
A la vue du passif de la franchise Mario, on pouvait se douter que le fil conducteur de notre aventure ne serait autre qu’une disparition, en l’occurrence celle du célèbre plombier moustachu. Fichtre !
En effet, notre ami Luigi se voit gagner un manoir lors d’un concours auquel il n’a pas participé. Tout semble parfaitement logique quoi. Ni une, ni deux, le zigoto invite son frangin pour une fête d’anthologie : Luigi ramènera pizza et cubi de vin, et Mario quant à lui, quelques champis.

Arrivé sur place : personne ! Si ce n’est un fantôme qui ne vous veut pas que du bien. Par chance un gringalet un peu étrange au crâne dégarni vient à la rescousse, armé d’un aspirateur. Ça en jette n’est ce pas ? Ce gugusse vous accueille dans son laboratoire et se présente : Professeur Karl Tastroff, plus communément appelé K. Tastroff. Tel l’Amiral Ackbar, il vous annoncera qu’il s’agit en fait d’un piège, et que ce manoir n’a jamais été là auparavant ! Qui plus est, il lui semble avoir vu une casquette rouge y entrer, mais jamais en ressortir…

Je pense que vous avez deviné : votre mission sera de retrouver (et sauver si possible) Mario de ce manoir hanté. Et c’est ainsi, que Luigi se lance à la poursuite d’ectoplasmes armé d’une lampe torche et d’un aspirateur. Brrh, effrayant n’est-ce pas ?


Un manoir de 5 étages -cave, 3 étages, et grenier- s’offre à votre exploration. Évidemment, toutes les zones ne seront pas accessibles dès le début de l’aventure : il vous faudra récupérer des clés afin d’ouvrir l’accès à de nouvelles pièces, ce qui n’est pas sans rappeler Super Mario 64 et son château. A ceci que Luigi ne saute pas dans cet épisode : ce dernier avance avec précaution, lampe torche à la main, dans les couloirs sombres du manoir. Si des fantômes se dressent sur votre chemin, il faut les étourdir grâce au rayon lumineux, ce qui aura pour effet de révéler leur coeur, puis de les aspirer. Évidemment, différents type d’ennemis sont présents : certains vous ceintureront, d’autres vous frapperont ou lanceront en votre direction une bombe, telle une boue de bowling. On retrouve aussi des ennemis récurrents de l’univers comme les Maskass ou les Boos.


Le manoir dans sa conception, son organisation des pièces me fait d’ailleurs beaucoup penser à celui de Resident Evil : de longs couloirs étroits, et des pièces ayant chacune leur fonction propre : bureau, dressing, salle de bain, chambre du nouveau né… Le travail effectué sur le level design est à saluer tant l’ambiance qui s’en dégage est plaisante. Mais, qu’y fait-on dans ce manoir ?

Resident Evil, source d’inspiration évidente… 

Et bien, dans chaque pièce caractéristique, ou presque se trouve un ennemi caractéristique : il s’agit en quelque sorte de Boss, au nombre de 22. Ce sont tout bonnement les anciens habitants du manoirs : s’opposeront donc à nous, entre autre, un couple de danseur, un haltérophile, un nouveau né, une mamie tricoteuse, un chien… J’ai énormément apprécié cette diversité au sein de ces ennemis et des salles qui leur sont associées. A la manière des Pokémon, des informations sont disponibles une fois qu’ils sont aspirés : le background s’en trouve un peu étoffé. Ce n’est pas fou, mais c’est déjà appréciable !

Malheureusement, les techniques pour les battre sont souvent identiques : aspirer un objet -pelote de laine, ballon, boule de billard- puis le lancer sur le spectre, pour enfin l’aspirer. Chacun de ces fantômes battus sera transformé ensuite en tableaux destinés à orner la galerie du Professeur. Petit bémol à ce sujet : on peut la visiter depuis le menu principal du jeu, mais le tableau est accroché seul, sans le nom du personnage. Ok, c’est un détail, mais ça aurait été sympa. Par ailleurs, les tableaux en question auraient gagné à être plus détaillés : leur texture est un peu baveuse quand on les observe dans la galerie.

Outre ces ennemis, on retrouve les fameux Boos. Ces derniers se cachent un peu partout dans le manoir. Généralement après avoir défait un de habitants du manoir, un Boo est présent dans la pièce. Pour le détecter, il suffit de se fier au voyant lumineux du Game Boy Horror. Un principe similaire à un détecteur de métal en fait. Le Game Boy Horror apparait en bas à droite de l’écran et prend l’allure d’un écran de Game Boy Color : encore un clin d’oeil -plutôt rigolo- à l’univers de la firme de Kyoto. Il liste les pièces, billets ou lingots récupérés. Mais son utilité ne s’arrête pas là. Via Z on accède au récapitulatif des objets récupérés et à une bio des habitants rencontrés et par Y on disposera du plan.

Les contrôles se révèlent relativement simples. Luigise dirige plutôt bien à l’aide du stick gauche. On aspirera grâce à la gâchette R et L, quant à elle servira -quand la capacité aura été récupérée- à souffler de l’eau, du feu, ou du givre. Le stick C permet d’orienter l’aspiration ou le faisceau lumineux de la lampe torche. Malheureusement, c’est ici que le bât blesse : l’orientation de Luigi se révèle d’une incroyable lourdeur et surtout lenteur. C’est vraiment frustrant, et perle sur le gâteau : on ne peut choisir d’inverser ou non la visée Y. Je me suis retrouvé avec une visée totalement opposée à celle que j’utilisais et je dois avouer que ça m’a profondément saoulé. Le summum étant atteint lors de l’affrontement final : on ne peut diriger la caméra -ce qui, fondamentalement n’est pas gênant dans le manoir- et les angles imposés sont tout simplement mal foutus, car centrés sur le boss. Reste à prendre son mal en patience et à subir…

D’un point de vue technique, le jeu a plutôt bien vieilli je trouve. La modélisation tient -encore- la route, c’est propre et ça ne bave pas. Seules certaines couleurs peuvent sembler quelque peu terne. Le jeu fourmille de détails avec lesquels on peut interagir : aspirer une nappe, des toiles d’araignées, la poussières, ouvrir des tiroirs, faire tournoyer des pots à l’aide de l’aspirateur, éteindre ou allumer des bougies… Bref, sur ce point je n’ai pas grand chose à redire. La gestion des ombres crées par la lampe torche ou les orage était sacrément impressionnante à l’époque. Bien que les effets soient toujours réussis, l’aliasing leur a fait prendre un sérieux coup de vieux. On notera malgré tout quelques problème dans cette gestion de la lumière, par exemple, lorsque le faisceau lumineux de la torche traverse, sans être tamisé, une nappe ou un rideau. Je noterais aussi que certaines textures étaient d’apparence moins travaillées que d’autres, notamment -comme je l’ai déjà dit- celle des tableaux. C’est particulièrement visible quand on passe en vue subjective via le Game Boy Horror.

Les musiques quant à elle sont assez sympa et collent bien à l’ambiance, tout comme les bruitages. Cependant, rien de bien inoubliable à mon avis. Dernier reproche que je pourrais adresser au jeu : sa trop faible durée de vie. En un après-midi, le jeu est bouclé. Pour le challenge, on peut tenter d’améliorer son grade en collectant plus de trésor, ou en se lançant dans l’aventure alternative… qui n’est qu’un simple manoir inversé. Ceci dit, je trouve ce défaut un peu bâtard car le jeu devient vite répétitif… la principale originalité -et motivation pour moi- résidant dans les membres de la famille. Les autres ennemis -et en particuliers les Boos- sont génériques, ne différant que par leur points de vie…

Il est assez difficile d’évaluer un titre pour lequel la nostalgie tient une place assez importante. Néanmoins, avec un certain recul, on s’aperçoit que le titre laissait augurer certaines critiques dès le lancement du GameCube, et notamment sur sa manette avec par exemple un stick gauche crénelé qui accroche finalement peu ou encore un stick C bien trop petit.

J’espère que ce test vous aura rappelé de bons souvenirs, et pour ceux qui ne l’aurait pas fait : si vous en avez l’occasion, essayez le ! J’espère que vous prendrez autant de plaisir que j’en ai eu en m’y replongeant (même si j’ai pesté contre cette foutue lourdeur).

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On retiendra surtout… :

  • Marrant
  • Plutôt joli malgré l’âge
  • Original…

Mais on regrettera… :

  • …les premiers instants
  • Répétitif, lassant
  • Lenteur de Luigi

Avis final : 14/20

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A retrouver sur Geekounet’s Blog

 

Eldroth

Je suis là pour apporter une touche fashion dans ce monde de geek. Que tu veuilles prendre une raclée sur Fifa ou des infos sur la dernière chemise bûcheron Saint Laurent : c'est ici qu'il faut s'adresser. Sinon j'aime Hedi Slimane, Kate Moss, Karlie Kloss et Cara Delevingne, The Kills, et faire des photos avec Jean-Claude Larue.

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