Jeanne d’Arc

Layout 1 Développé par Level-5 pour Sony Computer Entertainment, Jeanne d’Arc est un tactical-RPG uniquement sorti au Japon et aux États-Unis. Une chose quelque peu surprenante puisque le jeu traite de l’histoire de France.

Faisons un bref rappel historique.
XVème siècle, Guerre de 100ans opposant la France à l’Angleterre.
Une jeune paysanne se présenta au Roi à Chinon -après avoir entendu les fameuse voix divines- et lui demande des armes pour lever le siège d’Orléans. Figure historique, elle galvanisa les troupes. Cette jeune paysanne, vous l ‘aurez compris, c’est Jeanne d’Arc et c’est cette épopée que Level-5 nous propose de revivre, tout en prenant beaucoup de liberté avec l’histoire.

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Respecter la trame historique aurait pu donner une dimension tragique au jeu, mais il n’en est rien. L’Heroic Fantasy est prédominante. En effet, les troupes anglaises sont aidées de démons et divers monstres. A leur tête, le Roi d’Angleterre, petit enfant d’une huitaine d’années lui-même possédé par un démon, le tout sous la gouverne de son oncle, le Duc de Bedford. Ce dernier faisait auparavant partie des 5 héros ayant vaincu ce même démon, grâce notamment à des bracelets magiques.

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On s’éloigne donc véritablement du sentier historique, la mort de Jeanne n’apparaissant pas dans la trame.
Au même titre, la carte du jeu n’a pas grand-chose à voir avec la géographie française… Les noms de villes et villages français sont présents, mais leur localisation est un peu anarchique. Ne vous étonnez donc pas de voir des montagnes à l’Ouest de Paris.
La cohérence n’est donc pas de mise ici : il n’est pas rare de voir un moine vous accompagnant lancer des sorts de magie blanche et noire, ou encore qu’une sorcière rejoigne vos rangs. Quelque peu comique quand on connaît les accusations du procès de Jeanne d’Arc : sorcellerie !

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D’un point de vue technique, le jeu est très agréable à l’œil avec des décors et personnages en 3D. Comme pour Final Fantasy Tactics, on note ici l’apparition de ralentissement du jeu pendant le chargement d’attaques spéciales ou de sorts : l’écran se fige pendant le chargement. Les musiques, fort agréables et parfois épiques ne seront cependant pas inoubliables.

Dernier point dérangeant et pas des moindres, le chara-design. Tout dépend des gouts mais personnellement, le design japonais pour des personnages du Moyen Âge, j’ai un peu de mal. Le plus frappant est Gilles, noble français transformé en Emo à la chevelure violette

« Bouh j’ai quitté ma famille, je n’aime pas la vie, je n’ai pas d’amis, sauf toi Jeanne ;-( . »

Vous l’aurez compris, il s’agit du personnage le plus affligeant du jeu. A moins qu’on ne se mette à détester la niaise du jeu.  De même le design apparait parfois douteux. Certains personnages peuvent se transformer grâce aux bracelets magiques, ils apparaissent alors dans une forme Power Rangeresques. Jeanne d’Arc en power rangers rose et un prêtre en Senseï. Level-5 a quelque peu confondu les continents ; le studio avait deux possibilités : un jeu fidèle à l’histoire et assez austère, ou alors s’autoriser quelques écarts pour donner plus de couleur à l’ensemble. C’est cette dernière solution qui a donc été choisie. Voilà peut être la raison pour laquelle le jeu n’a jamais été distribué en Europe  :-C Shade7_m.jpg

A ce sujet, le jeu n’est donc pas traduit. Anglais ou japonais selon les versions importées. Les séquences animées, de toute beauté sont doublés dans ces mêmes langues. Dommage qu’elles ne soient pas sous-titrées.

Intéressons nous au gameplay après ces quelques critiques. Comme dans tout T-RPG, les terrains de jeu sont constituées de cases sur lesquelles vous déplacez vos unités à proximité des ennemis afin d’engager le combat. Attaquer l’ennemi de dos augmentera les chances de le toucher, ainsi que les dégâts infligés. Il en va de même pour les dénivelés. Etre en hauteur augmente les dégâts infligés. Différents types d’armes sont présents : épées, haches, lances (infligeant des dégâts sur deux cases), arcs, fouets (pour toi ou ta mère, M-C), dagues ou bâtons. A chaque type d’armes sont associées certaines compétences que l’on récupère sur les monstres. Certaines donnent une capacité physique, d’autres magiques, ou encore améliorent les statistiques des personnages par l’intermédiaire de gemmes à associer aux personnages. Chaque gemme occupe un emplacement, et 6 sont disponibles au total. Les gemmes peuvent être combinées ensemble pour créer de nouvelles compétences. Autre nuance de gameplay : les « Burning Aura ».

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Quand on attaque un ennemi, la case opposée à votre attaquant et de l’autre côté de l’ennemi attaqué devient illuminée d’une « Burning Aura ». Placer un de vos personnages dessus augmentera considérablement les dégâts qu’ils infligeront. Autre éléments augmentant la dimension tactique : les transformations en Power Rangers grâce aux bracelets. Chacun d’entre eux dispose de gemmes, et à chacune d’entre elle correspond une transformation décuplant les forces du personnage et une attaque spéciale. Pour lancer cette transformation, il est nécessaire d’accumuler des SP, à raison d’un par tour. On peut donc lancer la transformation au bout du 3ème tour environ, et celle-ci dure en moyenne 2 tours. Une des capacités les plus intéressantes est « Godspeed » : en effet, si la transformation est lancée et que votre personnage tue un ennemi, alors un autre tour s’offre à lui. Et ainsi de suite s’il en tue encore un autre. De nouvelles perspectives de stratégie s’offrent donc à vous.

En dehors du scénario, existent des quêtes annexes. Celles-ci n’influent pas sur la trame principale mais permettent de récupérer les armes les plus puissantes du jeu. De 30 à 40 sont nécessaires pour s’occuper de la trame principale ne présentant guère de difficulté, durée de vie assez satisfaisante donc.

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Au final, Jeanne d’Arc se révèle être un T-RPG fort sympathique parfait pour débuter bien qu’il laisse un gout amer au niveau du chara-design de certains personnages et des libertés prises avec l’histoire. Cependant le genre étant relativement peu représenté sur PSP, les amateurs peuvent se jeter dessus.

On retiendra surtout… :

  • Graphismes
  • Gameplay
  • Durée de vie
  • Excellente initiation au T-RPG

Mais on regrettera… :

  • Design de certains personnages
  • Un peu trop de libertés historiques

Avis final : 15/20

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Eldroth

Je suis là pour apporter une touche fashion dans ce monde de geek. Que tu veuilles prendre une raclée sur Fifa ou des infos sur la dernière chemise bûcheron Saint Laurent : c'est ici qu'il faut s'adresser. Sinon j'aime Hedi Slimane, Kate Moss, Karlie Kloss et Cara Delevingne, The Kills, et faire des photos avec Jean-Claude Larue.

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