Les James Bond c’était mieux avant ! Épisode 3 : Bons Baisers de Russie

Cover avant Par­fois, l’art du jeu vidéo est trop rapide pour le 7ème art si bien que les scé­na­rios man­quent pour adap­ter des films en jeu. C’était déjà le cas avec Quitte ou Dou­ble où un scé­na­rio iné­dit avait vu le jour. Avec Bons Bai­sers de Rus­sie, le pro­blème se pose une nou­velle fois. Pour­quoi ne pas repren­dre l’his­toire d’un ancien James Bond dans ce cas ?

  • Edi­teur : Elec­tro­nic Arts
  • Déve­lop­peur : Elec­tro­nic Arts
  • Type : Action
  • Sor­tie France : 17 novem­bre 2005
  • Clas­si­fi­ca­tion : Décon­seillé aux – de 16 ans

A toi de jouer James Con­nery !

Au ris­que de heur­ter la sen­si­bi­lité des plus jeu­nes, oui, Pierce Bros­nan n’était pas le pre­mier à jouer James Bond au cinéma. Bons nom­bres d’acteurs, plus ou moins talen­tueux, ont eu l’hon­neur de por­ter les traits du célè­bre espion anglais. Le pre­mier d’entre eux, un cer­tain Sean Con­nery, laisse son empreinte dans l’his­toire: il incarne l’homme cou­ra­geux, fort, char­mant et fich­tre­ment beau gosse. Le James Bond par­fait en somme. Pour­quoi se pri­ver de repren­dre l’his­toire de l’un de ses films pour créer un jeu donc ? Bons Bai­sers de Rus­sie est l’heu­reux élu!

Tatiana Roma­nova est ce qu’on appelle com­mu­né­ment une trai­tresse. Sovié­ti­que d’ori­gine, elle con­tacte le MI6 et pro­met à l’orga­ni­sa­tion de leur remet­tre le Lek­tor, puis­sant déco­deur, en échange d’une aide pour fuir l’URSS. En pleine guerre froide, pos­sé­der un déco­deur pour com­pren­dre tous les mes­sa­ges sovié­ti­ques est allé­chant. James Bond est donc envoyé pour récu­pé­rer la machine. Mais notre espion pré­féré n’est pas tombé de la der­nière pluie, il s’attend évi­dem­ment à un piège…

L’intri­gue prin­ci­pal du film d’ori­gine est donc res­pec­tée. Cer­tai­nes scè­nes sont cou­pées mais l’ensem­ble reste cohé­rent et logi­que. Là encore, le scé­na­rio sera sou­vent relé­gué au second plan au pro­fit de l’action, et l’on ne va évi­dem­ment pas s’en plain­dre.

Jetpack Qui n’a jamais rêvé de détruire un héli­co­ptère avec un jet-pack aux côtés de Big Ben ?

Un game­play aux bonne idées, mais est-ce vrai­ment James Bond?

Comme son homo­lo­gue Quitte ou Dou­ble, Bons Bai­sers de Rus­sie est un jeu se jouant à la 3ème per­sonne. Il reprend donc les mêmes méca­nis­mes. Cou­ver­ture, sys­tème de visée, mou­ve­ments, etc. Ici, pour­tant, tout sem­ble mieux uti­lisé. On dirige Bond avec aisance, on vise avec pré­ci­sion et on se cache avec dis­cré­tion. C’est sim­ple, et vrai­ment effi­cace. Afin de mon­trer ce que vaut 007 à la gâchette, une petite spé­ci­fi­cité de game­play fait son appa­ri­tion. Une fois l’ennemi locké, vous pour­rez choi­sir avec un petit viseur où vous vou­lez tirer. Vous êtes pré­cis? Tirer dans la tête. Vous êtes ingé­nieux? Tirer dans sa radio afin qu’il ne pré­vienne pas ses petits copains. Vous êtes vrai­ment très méchants? Tirer dans sa gre­nade et dégou­pillez-la! Très, très, jouis­sif.

Bons Bai­sers de Rus­sie par­vient éga­le­ment à offrir une diver­sité de situa­tions vrai­ment agréa­ble. Que ce soit avec des gun­fights pre­nants ou des pha­ses en véhi­cu­les nom­breu­ses, on ne s’ennuie pour ainsi dire jamais. Le Jet­pack, cet engin vous per­met­tant de voler selon votre guise en tirant sur tout ce qui bouge, est éga­le­ment de la par­tie et donne nais­sance à pas mal de scè­nes mythi­ques. D’ailleurs, au fur et à mesure de votre avan­cée dans le jeu, vous gagne­rez de l’argent et des points d’expé­rien­ces vous per­met­tant d’opti­mi­ser à fond armes, blin­da­ges et capa­ci­tés. Un plus anec­do­ti­que mais qui fait plai­sir à voir.

En fait, le jeu est tel­le­ment bourré d’action, d’explo­sions et de morts que l’on oublie sou­vent que l’on joue à un jeu James Bond. Où sont pas­sés les gad­gets, les pha­ses d’infil­tra­tions, etc? Tout ce qui fait l’essence d’un James Bond sem­ble avoir mys­té­rieu­se­ment dis­paru ce qui fait per­dre pas mal d’inté­rêt au jeu final. Vrai­ment dom­mage. Pour sa défense, Bons Bai­sers de Rus­sie offre une réa­li­sa­tion vrai­ment soi­gnée avec des gra­phis­mes très cor­rects et une bande-son de bonne qua­lité. C’est tou­jours ça.

Coup de grâce Cha­que mise à mort au corps à corps vous donne des points d’expé­rien­ces.

Le mul­ti­joueur: l’entre-deux.

Pour­quoi cela? Car entre le mul­ti­joueur génial de Night­Fire et le carac­tère dau­bes­que de celui de Quitte ou Dou­ble, le mul­ti­joueur de Bons Bai­sers de Rus­sie joue un peu le rôle médian. Oui, jouer à plu­sieurs à Bons Bai­sers de Rus­sie se révèle sou­vent amu­sant. Vous aurez la pos­si­bi­lité de manier tous les véhi­cu­les du jeu ainsi que d’action­ner des piè­ges mor­tels uni­ques à cha­que map pour prou­ver votre supé­rio­rité.

Mais même à qua­tre, les maps sont beau­coup trop gran­des, elles sont immen­ses! On se cher­che sans cesse, on ne se bats jamais, on s’ennuie quoi. Les piè­ges sont tel­le­ment dif­fi­cile à uti­li­ser que la chance d’avoir quelqu’un avec est pro­che du zéro. Des défauts bien pré­sents qui font du multi de Bons Bai­sers de Rus­sie un multi inté­res­sant, cer­tes, mais qu’on se fera le plai­sir d’oublier rapi­de­ment.

Effet pyrotechnique Niveau explo­sion, vous serez servi!

Bons Bai­sers de Rus­sie est ce que j’appelle la sym­biose entre Night­Fire et Quitte ou Dou­ble, essayant de repren­dre les meilleurs élé­ments de cha­cun pour en faire un seul et uni­que jeu. C’est raté, mais Bons Bai­sers de Rus­sie reste un jeu agréa­ble, pre­nant, bourré d’action, bien que court, et dont il est dif­fi­cile de décro­cher avant d’en voir le bout.

Affiche L’affi­che fran­çaise du film Bons Bai­sers de Rus­sie.

Et voila, ce dos­sier prend déjà fin. Vous l’aurez com­pris, les jeux James Bond ont pro­fon­dé­ment mar­qué mon enfance de joueur et je tenais à par­ta­ger cela avec vous, avec ce petit côté sub­jec­tif, qui je l’espère, n’a pas trop entamé ma cré­di­bi­lité de rédac­teur. (:p) Tou­jours est-il que si vous avez l’occa­sion de tou­cher à l’un de ces trois jeux, n’hési­tez pas, faî­tes-le, et je vous assure que vous pas­se­rez un excel­lent moment. 🙂



					

Kyubi

Je suis l'éternel mec qu'on ne voit jamais IRL pour entretenir le mythe. Tout le monde est jaloux de mon pseudo et je les comprend. Il n'est pas rare qu'on adule mes goûts musicaux et mes compétences à Mario Kart. Sinon j'aime mater des films, l'informatique et manger équilibré.

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