Video Games Live, deuxième acte !

logovgl.jpg L’année der­nière, la joyeuse troupe du Video Games Live, por­tée par les talen­tueux com­po­si­teurs Jack Wall et Tommy Tal­la­rico, fai­sait ses pre­miers pas en France, avec les musi­ciens du Star Pop Orches­tra. Après le suc­cès de la pre­mière édi­tion, il était temps de remet­tre le cou­vert ; ça s’est passé la semaine der­nière, tou­jours au Palais des Con­grès de Paris.

Comme pour une sorte de pèle­ri­nage annuel, une bonne par­tie de l’équipe de Café Gaming (tous amou­reux de musi­que de jeux vidéo) s’y était donné ren­dez-vous. C’était éga­le­ment l’occa­sion de croi­ser pas mal de per­son­nes qui font bou­ger la recon­nais­sance de la musi­que de jeux en France : les gens de DoReMi Game & Cie (que vous devez finir par bien con­naî­tre), ou encore Jarel de Game­Play­list. Bref, le VGL c’est véri­ta­ble­ment le lieu fédé­ra­teur d’une cer­taine com­mu­nauté qui s’y con­naît autant, si ce n’est plus, que cer­tains “pro­fes­sion­nels” auto­pro­cla­més, sans pour autant se la péter et essayer de faire du fric sur sa pas­sion. Cette petite remar­que pure­ment rageuse étant faite, entrons dans le vif du sujet 😉

Comme l’année pré­cé­dente, le con­cert était pré­cédé d’ani­ma­tions diver­ses à l’entrée. L’asso­cia­tion MO5 per­met­tait tou­jours de pren­dre le pad et jouer un peu en atten­dant le début du con­cert, mais cette fois-ci c’était aussi toute l’expo­si­tion 20 ans de Game­boy (Fes­ten) qui avait été ame­née sur place. Outre les habi­tuels stands mer­chan­di­sing, per­met­tant de se rui­ner en t-shirts et autres goo­dies VGL à des som­mes indé­cen­tes, on retrou­vait enfin le con­cours Gui­tar Hero déjà orga­nisé l’année der­nière (on y revien­dra).

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N’oublions pas de men­tion­ner la pré­sence de Vaga­bontu ! La fan­fare tzi­gane ayant été choi­sie par Ubi­soft pour inter­pré­ter la bande ori­gi­nale de The Lapins Cré­tins : La Grosse Aven­ture était là pour jouer avant le con­cert, mais aussi à l’entracte et à la fin… l’idée était sym­pa­thi­que mais on aurait aimé que leur pré­sence soit moins mar­quée à cer­tains moments où on aime se retrou­ver dans un endroit plus silen­cieux pour dis­cu­ter un peu… Les joyeu­ses mélo­dies de la bande réson­naient non-stop dans le hall du Palais des Con­grès !

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Le con­cert en lui-même s’est ouvert sur un peu de Vagan­bontu, puis sur la pres­ta­tion des gagnants du con­cours orga­nisé sur Dai­ly­mo­tion : Yume­duo, qui ont inter­prété une ver­sion piano+vio­lon du thème de Metal Gear Solid… Dif­fi­cile de res­ter insen­si­ble, le résul­tat est sublime, les deux gars ne se lais­sent pas démon­ter mal­gré la foule qui s’amasse dans la salle et livrent un mor­ceau sans fausse note ni stress appa­rent. Que dire, si ce n’est… GG les mecs !

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On entre ensuite dans le vif du sujet avec le con­cert, tou­jours animé de main de maî­tre par Tommy Tal­la­rico. Ce der­nier nous avait annoncé l’année der­nière vou­loir trou­ver le bon équi­li­bre entre mor­ceaux habi­tuels (et par­fois iné­vi­ta­bles), et nou­veau­tés, afin de ne pas déce­voir ceux qui venaient pour la deuxième fois. A mon sens, c’est plu­tôt réussi. Les grands clas­si­ques étaient tou­jours là : le med­ley arcade (un peu modi­fié, avec l’absence remar­quée de Ras­tan !), Metal Gear Solid, les mor­ceaux de Mar­tin Leung, Mario, Final Fan­tasy, Halo, War­craft, Cast­le­va­nia, etc. C’est typi­que­ment le genre de mor­ceaux dont tous les nou­veaux spec­ta­teurs auraient regretté l’absence, s’ils n’avaient pas été joués. On me souf­fle tout de même l’omni­pré­sence de mor­ceaux Square-Enix, et la quasi-absence de jeux “assi­mi­lés SEGA” au pro­fit de jeux plus orien­tés Nin­tendo… cer­tes, je ne peux pas dire le con­traire. Mais le résul­tat final ne m’a pour­tant pas déplu, loin de là.

Au rang des nou­veau­tés, on a eu droit au med­ley Myst (un clas­si­que du VGL, d’ailleurs pré­sent sur leur album), mais éga­le­ment à des mor­ceaux aux­quels on s’atten­dait moins, parce qu’ils n’avaient jamais été joués par la troupe aupa­ra­vant : Sha­dow of the Colos­sus (un moment épi­que), un med­ley Mega Man (rien que ça), et pour clore le con­cert, le très demandé med­ley Chrono Trig­ger/Cross (s’ache­vant sur le célé­bris­sime Time’s Scar… avec un Jack Wall qui des­cend de son pié­des­tal pour s’empa­rer d’une gui­tare). Du très beau et du très grand, aux­quels on pourra ajou­ter une belle inter­pré­ta­tion d’un thème d’Assas­sin’s Creed 2 en par­te­na­riat avec Ubi­soft.

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Du côté du con­cours Gui­tar Hero, les lec­teurs les plus assi­dus savent peut-être que c’est votre ser­vi­teur qui était monté sur scène l’année pré­cé­dente (et qui s’était lamen­ta­ble­ment planté à cause du lag… huez-moi !). Comme Café Gaming ne pou­vait res­ter sur un échec, c’est notre rédac­teur à nous qu’on a, Nadrien, qui est monté sur scène cette année. Sans aucune latence et avec un niveau de malade, celui-ci a tout déchiré et a rem­porté le con­cours haut-la-main, met­tant le public en transe (lit­té­ra­le­ment). SWEET EMO­TION. Rien à dire, Café Gaming con­querra la pla­nète, un jour… vous ver­rez !

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En ter­mes d’ani­ma­tions, on a éga­le­ment eu droit à du nou­veau ; le petit con­cours Space Inva­ders a été rem­placé par un con­cours Frog­ger en 1 con­tre 1, où le meilleur score rem­por­tait le prix. L’orches­tre s’adap­tait (plus ou moins) aux actions réa­li­sées in-game, une bonne idée ! Et une sor­tie mémo­ra­ble de Tal­la­rico qui a fait rire tout le monde en décla­rant au per­dant : in real life, you kick his ass. So true.

Notons enfin l’inter­ven­tion de deux légen­des du jeu vidéo en direct via Skype : Ralph Baer (un des pères fon­da­teurs du jeu vidéo, ayant notam­ment mis au point la pre­mière con­sole de jeux : l’Odys­sey) et Jes­per Kyd (com­po­si­teur mythi­que : demos­cene, Hit­man, Assas­sin’s Creed…). Une autre nou­veauté de cette édi­tion, pas for­cé­ment des plus uti­les. Je pense que j’aurais pu m’en pas­ser, pour ma part, car même si l’aura irra­diant de ces deux per­son­na­li­tés a de quoi faire griller une super­nova, ils n’avaient pas grand-chose d’inté­res­sant à dire. Peut-être une idée à creu­ser un peu…

A part ça… l’ambiance était démen­tielle, meilleure encore que l’année der­nière (où ce n’était pas mal non plus mais où la salle avait ten­dance à man­quer d’enthou­siasme et de spon­ta­néité). Cette fois le public avait ten­dance à être bien plus réac­tif (par­fois trop !), j’en veux pour preuve le pas­sage où tout le monde doit gueu­ler pen­dant Cast­le­va­nia, l’année der­nière le public n’avait même pas réagi… je m’étais retrouvé comme un con à crier dans le vent, étant donné que je con­nais­sais la ver­sion album. Zut !

J’ai pu lire ça et là que de nom­breu­ses per­son­nes se plai­gnaient de l’absence de nou­veau­tés de ce con­cert (rien de moins vrai, pour­tant, et on le cons­tate aisé­ment à la lec­ture de cet arti­cle). En vérité, elles se plai­gnaient plu­tôt de la pré­sence de trop gran­des simi­li­tu­des avec l’année pas­sée. Pour­tant, qu’y a-t-il de plus nor­mal qu’une troupe ayant des mor­ceaux pha­res rejoués à cha­que con­cert ? Soyons hon­nê­tes : ima­gi­ne­rait-on un con­cert de Deep Pur­ple sans Smoke on the Water ? Ou bien un show des Scor­pions sans un gros Still Loving you ? De la même manière, il est nor­mal que le VGL inter­prète cha­que année ses mor­ceaux star. C’est ainsi que je le per­çois, et c’est de toute façon nor­mal, sur­tout que beau­coup de visi­teurs ne sont là que pour la pre­mière fois… non ?

En musi­que, c’est tou­jours le cap du “deuxième” qui est le plus dur à pas­ser… le deuxième album, la deuxième for­ma­tion d’un groupe… Pour sa deuxième édi­tion en France, le VGL a dû faire un gros tra­vail d’équi­li­brage entre grands clas­si­ques et nou­veau­tés. Pari brillam­ment réussi, si vous vou­lez mon avis. Et même au-delà de mes espé­ran­ces, tant je n’ima­gi­nais pas que les créa­teurs du show réser­ve­raient tant de mor­ceaux en pri­meur à la France. Pour tout cela, merci à eux ainsi qu’au Star Pop Orches­tra de ren­dre un tel évé­ne­ment pos­si­ble en France (mal­gré, il faut bien l’avouer, des pla­ces au coût assez pro­hi­bi­tif). C’est avec plai­sir que j’y retour­ne­rai pour l’édi­tion 2010 !

Merci à tous ceux qui ont pu venir et en par­ti­cu­lier à Shi­noise qui m’a rendu un bien gros ser­vice \o/

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Anne Ferret

J'ai créé Café Gaming lors d'un moment d'égarement, il y a bien trop longtemps. J’aime SEGA, Tetsuya Mizuguchi et Rock Band ; je fais de la musique sous le pseudonyme Lucifer Cedex.

5 thoughts to “Video Games Live, deuxième acte !”

  1. Une très bonne soirée ce VGL !

    Tallarico m’a dit dans les coulisses qu’ils allaient travailler sur Earthworm Jim l’an prochain… Rien que pour ça je serais présent !
    Et c’était l’occasion de voir du monde bien sur !
    L’an prochain, à qui le tour pour GH ?

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