Disaster : Day of Crisis

Jaquette Annoncé pen­dant l’E3 2006, Disas­ter Day of Cri­sis, que nous appel­le­rons pen­dant tout le test Disas­ter pour des rai­sons évi­den­tes de sim­pli­cité, a su rapi­de­ment faire par­ler de lui. L’idée est allé­chante: un homme seul devant sur­vi­vre face à une série de catas­tro­phes natu­rel­les tel­les des inon­da­tions dévas­ta­tri­ces, des vol­cans en érup­tions ou des tor­na­des déchaî­nées. Mal­gré tout, Disas­ter aura mis plus de 2 ans à nous par­ve­nir pour un résul­tat mitigé…

  • Edi­teur : Nin­tendo
  • Déve­lop­peur : Mono­lith Soft
  • Type : Action
  • Sor­tie France : 24 octo­bre 2008 (25 sep­tem­bre 2008 au Japon)
  • Clas­si­fi­ca­tion : Décon­seillé aux – de 16 ans

Vous con­nais­sez les films catas­tro­phes du samedi après-midi ?

Et oui, Disas­ter c’est un peu ça. C’est un scé­na­rio tout bête dans un uni­vers tout bête avec des méchants très bêtes. Digne des plus grands films de série B, le scé­na­rio de Disas­ter n’en est pas moins pre­nant et agréa­ble.

Ray­mond a tou­jours eu pour voca­tion d’aider les autres. Ancien mili­taire main­tes fois décoré pour ses actions glo­rieu­ses, il se recon­verti sans regret dans le métier de secou­riste en com­pa­gnie de son meilleur ami. Un jour arrive où des per­son­nes impru­den­tes se per­dent sur le flanc d’un vol­can sur le point d’explo­ser. Ray et son ami vont à leur secours et alors que tout sem­ble sous leur con­trôle, l’héli­co­ptère censé les sau­ver est frappé de plein fouet par une roche en fusion. Aucun sur­vi­vant si ce n’est Ray­mond et son ami qui, pris au piège, doi­vent au plus vite quit­ter cet endroit. Si Ray y par­vient, c’est sans comp­ter le sacri­fice de son ami…

Un an plus tard, tou­jours gra­ve­ment cho­qué par ce jour mal­heu­reux, Ray est engagé mal­gré lui dans l’atta­que d’un groupe ter­ro­riste dési­rant ren­ver­ser les États-Unis avec l’arme la plus dévas­ta­trice, vous aurez com­pris la force nucléaire. C’est sans comp­ter sur les élé­ments natu­rels qui jus­te­ment se déchaî­nent avec vio­lence sur la pla­nète. Ray va devoir sur­vi­vre dans cet envi­ron­ne­ment hos­tile, sau­ver des per­son­nes inno­cen­tes d’une mort iné­luc­ta­ble, stop­per une action mili­taire ter­ro­riste d’enver­gure mon­diale et par la même occa­sion por­ter secours à la sœur de son ami défunt. Et en seu­le­ment 24 heu­res, Ray va avoir droit à la totale !

Le scé­na­rio est donc banal mais, pour­tant, très agréa­ble. On se plaît à sui­vre les aven­tu­res mou­ve­men­tées du bien con­tre le mal, du mal qui devient le bien et inver­se­ment dans un envi­ron­ne­ment hos­tile à toute vie. Cerise sur le gâteau, Disas­ter est pourvu de ciné­ma­ti­ques d’une rare qua­lité. C’est beau, c’est grand, c’est pre­nant! On s’y croi­rait!

imagejourd'après Un air du Jour d’Après ?

Un game­play sur­pre­nant, amu­sant, varié, inté­res­sant et clai­re­ment ori­gi­nal.

Les niveaux de Disas­ter, au nom­bre d’une bonne ving­taine, sont de durée vrai­ment très varia­ble. Cer­tains vous pren­dront quel­ques peti­tes minu­tes, tan­dis que d’autres vous deman­de­ront une bonne heure. Au final, comp­tez une dizaine d’heu­res pour ter­mi­ner le jeu une pre­mière fois. Au delà de l’his­toire prin­ci­pale, divers niveaux bonus vien­dront ajou­ter à la durée de vie. D’autant que les bonus ce n’est pas ce qui man­quent avec un mode extra vrai­ment extra, com­plet et fou­tre­ment inté­res­sant. Sans comp­ter les divers pan­neaux à trou­ver et per­son­nes à sau­ver pour obte­nir de bons résul­tats en fin de par­tie. Vous aurez en effet droit à une note sur 100 à cha­que fin de niveau basée sur votre taux de réus­site au tir, de votre temps total, du nom­bre de per­son­nes secou­rus, etc. Ça ne paye pas de mine comme ça mais ça fait tou­jours plai­sir de se dire que 85% de nos tirs ont tou­ché leurs cibles après tout!

Ces mêmes niveaux se décou­pent en dif­fé­ren­tes pha­ses de jeux. Et c’est là que le game­play prend lit­té­ra­le­ment toute son ampleur, car pour le moins ori­gi­nal. Vous aurez donc droit à des pha­ses bana­les d’explo­ra­tion à la troi­sième per­sonne où vous pour­rez avan­cer en essayant d’évi­ter cha­que obs­ta­cle se situant devant vous. C’est dans ces mêmes pha­ses que vous trou­ve­rez des per­son­nes à secou­rir. Dif­fé­ren­tes actions tel­les le mas­sage car­dia­que ou les pan­se­ments à met­tre seront à mimer en uti­li­sant la Wii­mote. C’est tout sim­ple mais c’est plu­tôt bien fichu et ça apporte réel­le­ment un vent de fraî­cheur au titre qui peut se rele­ver par­fois rébar­ba­tif. Un temps vous sera imposé pour secou­rir la per­sonne, et bien entendu elle mourra si vous dépas­sez ce temps. A vous de faire vite! Outre ces pério­des d’explo­ra­tion assez linéai­res, le jeu pro­pose des pha­ses de tirs, et tenez-vous bien, à la Time Cri­sis. Vous ne diri­gez plus votre per­son­nage mais vous avan­cez de pièce en pièce en tuant cha­que ennemi se trou­vant devant vous. Il vous fau­dra user et abu­ser des rechar­ge­ments et cou­ver­tu­res pour sur­vi­vre aux enne­mis par­fois vrai­ment coria­ces. A titre d’exem­ple, un cer­tain boss de fin de niveau vous deman­dera prêt d’une demi-heure de bataille! Tous le game­play repose sur le fait d’alter­ner les pério­des d’explo­ra­tion avec les pério­des de tirs. C’est bien fichu et vrai­ment inté­res­sant mais on n’appré­ciera pas for­cé­ment ce sys­tème, très linéaire, par­fois vrai­ment chiant vu la cer­taine lon­gueur des niveaux. Au bout d’un temps on sen­tira la las­si­tude venir mais le scé­na­rio, accro­cheur, cou­plé à une ambiance tou­jours au top sau­ront vous tenir devant votre con­sole.

BusD Un bus à la mer!

Autre grosse ori­gi­na­lité de Disas­ter: la barre de santé. Repré­sen­tée par une barre verte, vous pour­rez l’aug­men­ter en vous injec­tant diver­ses pro­duits. Si elle tombe à 0, vous mour­rez et vous per­dez: jus­que là rien de bien com­pli­qué. Pour­tant plu­sieurs autres fac­teurs vien­nent enri­chir le game­play rela­tif à cette barre de vie. La jauge bleue ou grise selon les envi­ron­ne­ments que vous pou­vez voir juste en des­sous de la verte (sur la photo ci-des­sus) n’est autre qu’une jauge d’endu­rance! Et oui, faire ce que fait Ray c’est fati­guant et cette barre est d’une impor­tance cru­ciale selon les moments. Elle dimi­nuera pro­gres­si­ve­ment sous la fati­gue de votre per­son­nage et si elle tombe à 0, c’est votre barre de vie qui com­mence à bais­ser. Vous devrez donc cons­tam­ment la gar­der à l’œil! Der­nière nou­veauté, la prise en compte de l’état des pou­mons et du rythme car­dia­que de Ray. En effet lors­que vous pas­se­rez dans un nuage de fumée, vos pou­mons s’encras­se­ront et vous devrez tous­ser pour res­ter sain. Le rythme car­dia­que s’accé­léra selon les situa­tions et fera bais­ser plus ou moins vite votre jauge d’endu­rance. C’est tout bête, mais pour­quoi per­sonne n’y avait pensé avant ? Le jeu prend alors un aspect réa­liste des plus remar­qua­bles et on fera sou­vent très atten­tion à tous ces fac­teurs qui pour­ront être fata­les. En d’autres ter­mes, c’est super bien foutu!

MangerD Man­gez équi­li­bré, c’est moins bon pour la santé qu’une bonne côte bien grillée!

Comme si tout cela n’était pas assez varié, le jeu pro­pose des séquen­ces de con­duite de véhi­cu­les inté­res­san­tes qui per­met­tent de renou­ve­ler un peu le plai­sir de jeu. La mania­bi­lité est moyenne, voire très moyenne mais ces pha­ses de pour­sui­tes ou de sur­vie ont le mérite d’être là.

Venons-en main­te­nant à la mania­bi­lité Wii­mote dans l’uni­vers Disas­ter! Cette mania­bi­lité n’est pré­sente qu’à tra­vers des actions con­tex­tuel­les pré­ci­ses ou des QTE pla­cés selon la situa­tion. C’est extrê­me­ment basi­que: le tout se résume à des actions tel­les “haut”, “bas”, “gau­che” et “droite” mais cela suf­fit pour nous plon­ger dans l’ambiance. Cer­tains pas­sa­ges seront basés uni­que­ment sur ces QTE et il vous fau­dra faire preuve de pré­ci­sion, la recon­nais­sance n’étant pas tou­jours par­faite, mal­heu­reu­se­ment.

Disas­ter pro­pose éga­le­ment un sys­tème de cus­to­mi­sa­tion de votre per­son­nage et des armes à votre dis­po­si­tion. Un cer­tain nom­bre de points vous sera attri­bué selon vos per­for­man­ces et vous pour­rez amé­lio­rer à votre guise tout l’arse­nal de Ray ainsi que ses capa­ci­tés phy­si­ques. C’est réel­le­ment com­plet. Vaut-il mieux pri­vi­lé­gier sa rapi­dité à sa résis­tance? Vaut-il mieux don­ner un char­geur plus volu­mi­neux ou une puis­sance accrue à la mitraillette? C’est vous qui voyez!

tirD Ray est un pro de la gâchette! Serez-vous aussi bon avec une manette?

Pro­fu­sion de défauts au royaume de la per­fec­tion…

Si vous avez tenu jusqu’ici dans votre lec­ture, vous devez nor­ma­le­ment pen­ser que Disas­ter : Day of Cri­sis est un jeu excel­lant sur tous les points et vous avez pour l’ins­tant rai­son. Pour­tant au royaume de la per­fec­tion, de nom­breux défauts vien­nent par­fois s’immis­cer…

Le pre­mier et le plus impor­tant est sans con­teste les gra­phis­mes à peine digne d’un game­cube. C’est terne, som­bre, ça alia­sing de par­tout, en bref c’est laid! C’est clai­re­ment laid! Les décors sont sou­vent vides et peu recher­chés et même si on remar­quera quel­ques effets agréa­bles, le tout se révèle impla­ca­ble­ment d’une incroya­ble pau­vreté. La mania­bi­lité est bonne mais pas tou­jours évi­dente. Ray sem­ble tout droit sorti d’une école de fous pour sau­ter aussi pitoya­ble­ment, pour mar­cher de façon aussi ridi­cule, et pour cou­rir avec autant de mal. La modé­li­sa­tion des per­son­na­ges laisse à dési­rer elle aussi et c’est vrai­ment dom­mage. Comme si cela ne suf­fi­sait pas, la caméra ose faire des sien­nes et gâcher une par­tie du plai­sir.

MenuD Le menu prin­ci­pal en jette, mais les gra­phis­mes…

Avis géné­ral: Disas­ter : Day of Cri­sis aurait pu être un jeu par­fait de peu qu’on accro­che à l’uni­vers type série B, aux dif­fé­ren­tes pha­ses de jeux tou­tes inté­res­san­tes et à l’ori­gi­na­lité du soft. C’était sans comp­ter des défauts peu nom­breux mais trop impor­tants et qui vien­nent ter­nir ce magni­fi­que tableau blanc… Mal­gré tout, Disas­ter : Day of Cri­sis pro­pose une dose de fun et de plai­sir abso­lu­ment incroya­ble et on a clai­re­ment dû mal à le lâcher avant la fin. 10 heu­res de folie vous atten­dent où l’action ne ralen­tit jamais!

Note géné­rale: 14/20

Kyubi

Je suis l'éternel mec qu'on ne voit jamais IRL pour entretenir le mythe. Tout le monde est jaloux de mon pseudo et je les comprend. Il n'est pas rare qu'on adule mes goûts musicaux et mes compétences à Mario Kart. Sinon j'aime mater des films, l'informatique et manger équilibré.

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