Vers la dématérialisation du jeu vidéo…

DVD rayés sur Xbox 360, Blu-Ray à la vitesse décriée sur PS3, problèmes de lecture sur Wii

Tout ceci pourrait n’être bientôt qu’un lointain souvenir. 88 miles à l’heure !

Je vous présente la console du futur, la Xbox 1080, la Noo, ou encore la PlayStation 4. Regardez bien, elle est étrange, elle ne ressemble pas à ce qu’on connaît… Elle est assez petite, et on ne trouve pas grand-chose dessus. Il y a juste quelques ports… les habituels branchements d’alimentation, télévisuels, ainsi que des ports USB en pagaille et un port ethernet. A l’intérieur sont également embarqués des modules wi-fi, wireless USB et bluetooth.

Mais où est passé le lecteur de disques ? Nul capot, tiroir ou fente mange-disques sur ce basar. Vous auriez pourtant dû bien lire la boîte : connexion internet requise ! En effet, la PlayWii1080 (ou quelque chose comme ça) est la première console exclusivement online. Les jeux sont accessibles en ligne exclusivement. Après tout, devant le succès presque inattendu des jeux en téléchargement lors de la version précédente, quoi de plus naturel ?

Deux solutions au programme. Les constructeurs avaient d’abord pensé à intégrer un énorme disque dur dans la bête pour y sauvegarder tous les jeux… mais c’est cher, volumineux, et surtout ça ne permet pas une mainmise aussi importante que le… jeu en streaming ! Rien n’est présent physiquement sur votre console, tout est téléchargé en temps réel à chaque fois que vous jouez, y compris vos sauvegardes, à l’instar des actuels MMORPG par exemple. La console ne mémorise que quelques informations de base, comme par exemple le ou les identifiants utilisateurs.

Cette méthode offre des avantages indéniables au joueur (quelle que soit la console sur laquelle il joue, il retrouvera tous ses paramètres, ses jeux, ses sauvegardes… rien qu’en rentrant ses identifiants), mais surtout aux constructeurs et éditeurs il faut bien l’avouer. Le coût de construction des machines se trouve fortement réduit, mais c’est aussi une mesure théoriquement sans faille contre le piratage. Pour acquérir illégalement un jeu il faudrait soit voler un compte, soit éventuellement pirater le serveur distant… pas très crédible.

Les revendeurs tireront la tronche, puisque leur métier sera voué à disparaître (Micromania, tiens-toi prêt !). On trouvera cependant toujours les habituelles cartes prépayées dans les grandes surfaces à côté des cartes pour téléphone portable…

La Phantom y avait déjà pensé !

Bon certes, ce scénario de science-fiction n’arrivera pas de sitôt. Le temps qu’internet nous permette de tous avoir le débit suffisant pour ce genre d’applications (fibre optique requise !), même dans les zones les plus reculées du pays, il y a encore le temps de voir venir. Mais ça viendra un jour, à n’en pas douter. On ouvre les paris ? 😉

Anne Ferret

J'ai créé Café Gaming lors d'un moment d'égarement, il y a bien trop longtemps. J’aime SEGA, Tetsuya Mizuguchi et Rock Band ; je fais de la musique sous le pseudonyme Lucifer Cedex.

10 thoughts to “Vers la dématérialisation du jeu vidéo…”

  1. Si un jour ce système arrive, je pense que le phénomène commencera d’abord sur les consoles portables, les jeux y moins gourmands, il n’y aurait plus besoin de cartouches/UMD^^
    Un peu comme si les jeux PSP ne se vendaient désormais que sur le playstation store
    Ou encore comme le piratage sur la DS, tout tient dans une seule cartouche.

    Quand on voit le poids d’un jeu console de salon de nos jours, il faudrait vraiment que la fibre optique soit très bien implantée, et ce partout en Europe, USA et Japon surtout, autrement dit c’est vraiment pas près de venir, on sera certainement tous morts :’) !

  2. On sera loin d’être tous morts, ça arrive à vitesse grand V (il y a 5 ans, qui pensait qu’on regarderait la…. télé avec internet ? 😉 ). Justement c’est ça qui est intéressant, le développement va tellement vite que ça arrivera plus vite qu’on ne le pense.

    Et tout l’intérêt du streaming c’est de ne pas avoir à stocker des tonnes de données et se payer un gros téléchargement. On peut jouer quasiment instantanément, moyennant éventuellement de légers temps de chargement entre zones (tout comme c’est le cas actuellement avec les chargements sur disque !). Un peu à l’image de la VOD en streaming en somme…

  3. Après avoir (re)découvert ce site au travers d’un lien de la signature de Méga LuWiigi, je découvre (la version finale ?) du Gaming Cafe et je suis plutôt bien surpris 🙂

    Bon après en ce qui concerne l’article, je pense que malgré tout, même si au niveau technique on s’en sort (et encore faut-il qu’on y arrive, ce qui ne sera pas sans poser de problèmes), au niveau financier, ça ne sera pas forcément tout bénef, la console sera peut-être moins chère (si les contraintes techniques n’inversent pas la tendance sur le coup) mais il faudra certainement payer un abonnement plus un surcout pour chaque jeu, les coûts de développement (notamment pour une appliacation streaming à 100 %) auront encore augmenté, et la marge des éditeurs aussi, ils n’auront plus à payer leurs anciens copains vendeurs de jeux sur dvd dans des boitiers plastiques qu’il fallait laisser se faire une marge, et tenteront d’en prendre une part à leur tour…enfin ça n’est qu’une hypothése, on peut aussi imaginer que le collectif des bisounours unijambistes à deux têtes en prenne le contrôle (les éditeurs) et les rendent tout gentils tout bô tout mignons…

  4. Oui ce à quoi je pense à chaque fois que l’on me parle dématerialisation du jeu vidéo, c’est au marché de l’occase… qui de manière fort logique, disparaîtrait. L’occase, c’est quand même un fantastique moyen de découvrir des jeux pas forcément récents qui auraient mérité qu’on s’y attarde (si si je vais prendre Bioshock :p) .. voire même de se prendre des jeux récents en évitant cet horrible prix de 70 €.

    Je trouverais dommage que ce marché disparaisse, à part si les prix sont vraiment remaniés =o

  5. Si tu regardes bien, la disparition progressive du jeu d’occasion est déjà programmée ! Depuis… boarf, la PS1 au bas mot. Les gammes à bas prix sont là pour créer une alternative à l’occasion.

    Ce phénomène (pécéiste à la base ?) s’est accentué particulièrement avec la PS2 qui proposait des jeux qui baissaient extrêmement vite ! Et on le retrouve maintenant quasiment partout, sauf chez Nintendo.

    Evidemment, les jeux en téléchargement sont complètement concernés par cette volonté de faire disparaître progressivement l’occasion. Que ce soit les mini-jeux type XLA ou Wiiware, ou les vrais jeux de PS2 ou de Xbox 1… le téléchargement a le vent en poupe.

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